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Île-de-France : la Mairie de Paris attaque la Région en justice après son référendum sur le périphérique

La consultation prend fin ce mardi 30 novembre. La consultation prend fin ce mardi 30 novembre. [© JACQUES DEMARTHON / AFP]

Quelques jours après le lancement par la présidente de la région, Valérie Pécresse, d'une consultation au sujet du périphérique, la municipalité parisienne – qui déplore une «méthode malhonnête» – a annoncé son intention de l'attaquer en justice. C'est désormais chose faite, alors que la consultation prend fin ce mardi 30 novembre.

«La Ville va attaquer la Région», avait ainsi annoncé de but en blanc Emmanuel Grégoire, jeudi dernier.

Le premier adjoint à la mairie de Paris avait alors prévu de déposer un recours devant le tribunal administratif de Paris, afin de marquer son désaccord avec ce qu'il a qualifié d'«attaque sur le plan politique», et de «malhonnêteté sur le plan intellectuel».

Elle «propage une fake news»

L'élu chargé de l'urbanisme avait alors souligné «l'indélicatasse de la méthode de Valérie Pécresse», qui – en posant la question sous la forme "Pour ou contre la suppression d’une voie à la circulation pour tous sur le périphérique ?" – «propage une fake news», et ce, alors même que la Ville de Paris «est la seule compétente en la matière».

Car selon lui, «la question est biaisée et illustre l'absence totale de vision» de la présidente à ce sujet, défendant le fait qu'«il n'a jamais été question de supprimer une voie», mais d'en «réserver une» dans «la perspective des héritages des Jeux olympiques de Paris 2024». «Sans aucune ambition de régulation, afin de rendre le trafic routier plus soutenable et raisonnable, sa question fait fi de la santé des Franciliens au moment même où notre région connaissait un pic de pollution».

Par ailleurs, Emmanuel Grégoire estime qu'il ne s'agit pas d'une annonce de la présidente de la région Valérie Pécresse, mais plutôt de l'une des candidates de la droite à l'élection présidentielle, et qui se trouve ainsi face à l'une candidate de la gauche Anne Hidalgo. «Nous allons souligner les incohérences de la région, qui utilise des moyens publics à des fins électorales», a-t-il ajouté.

Une décision davantage symbolique qu'autre chose, puisque la fin de la consultation étant prévue le 30 novembre, le recours en justice de la mairie de Paris ne l'empêchera donc pas d'aller à son terme. «Nous ne laisserons pas ce sujet majeur être ainsi instrumentalisé», a-t-il finalement conclu, expliquant qu'il allait écrire à la principale intéressée pour «lui demander un droit de réponse».

Une annonce qui ne semble pas vraiment inquiéter la présidente de région. «Attaquée en justice parce que je consulte les Franciliens ? Vive la démocratie et la liberté», s'est-elle ainsi exprimée sur Twitter, en profitant même – tel un pied de nez à ses détracteurs – pour inviter le plus grand nombre à voter pour sa consultation, toujours en ligne jusqu'à ce mardi soir et à laquelle plus de 76.000 personnes ont participé.

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