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Île-de-France : l'essor du télétravail va-t-il rendre les transports plus agréables ?

Pour soulager les transports franciliens durablement, l'étude préconise un lissage des horaires. Pour soulager les transports franciliens durablement, l'étude préconise un lissage des horaires. [© Philippe LOPEZ / AFP]

Depuis le début de la crise sanitaire, le télétravail associé à de nouvelles habitudes de déplacement ont fait évoluer la fréquentation des transports en commun franciliens, selon une étude de l'Institut Paris Region dévoilée cette semaine. Avec l'essor du télétravail, les transports resteraient-ils moins bondés ?

Selon l'étude, les vendredis montrent par exemple que le niveau de fréquentation à l’heure de pointe du matin est inférieur de 24 % à celui des mardis. Un «écart vraisemblablement attribuable aux nouvelles habitudes de télétravail», soulève l'Institut Paris Region.

«Avant, le jour creux c'était le mercredi», traditionnel jour pour s'occuper des enfants, a d'ailleurs souligné son directeur Fouad Awada ce mardi, ajoutant qu'«aujourd'hui, c'est le vendredi, [...] quand l'envie de prendre les transports est moins forte».

Une offre sous-utilisée le lundi et le vendredi

Alors, pour savoir si cette tendance perdurera après la crise sanitaire, avec l'essor du télétravail, et aboutirait à un allègement de la fréquentation dans les transports franciliens dans la durée, l'Institut Paris Région a simulé une situation où les Franciliens conserveraient les pratiques observées pendant 2e confinement.

Cette simulation aboutirait à «une baisse du nombre de voyageurs à l’heure de pointe de 2 % seulement le mardi, et une baisse de 15 % pour le vendredi». Or, l'étude estime «qu’une baisse de fréquentation de 5 à 10% améliorerait le confort des trajets des voyageurs», le télétravail ne suffirait «donc vraisemblablement pas à atteindre cette ambition le mardi, tandis que l’offre de transport sera sous-utilisée le lundi et le vendredi».

«Un travail de lissage entre les jours de la semaine doit s’engager», préconise donc l'étude, comme cela avait déjà été le cas dans diverses entreprises avant la crise sanitaire. En 2018 à La Défense par exemple, une quinzaine d'entreprises volontaires – parmi les plus gros employeurs du quartier d'affaires (tels que EDF, Axa, Saint-Gobain, Total…) – avaient testé le lissage de horaires de leurs employés, autorisés à arriver au bureau entre 6h et 10h30 et à repartir plus tôt ou plus tard en conséquence.

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