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Eric Ciotti, la surprise de la primaire de droite

Eric Ciotti a obtenu 25,59 des voix lors du premier tour de la primaire de droite, le meilleur score. [JOEL SAGET / AFP]

Il a pris les rênes de la primaire. Eric Ciotti s’est qualifié pour le second tour de la primaire des Républicains, en terminant en tête du premier tour (25,59% des voix), devant Valérie Pécresse (25%). Un résultat inattendu pour ce candidat représentant une droite dure et qui s’assume.

Il était si peu pressenti, que de nombreux sondages ne le proposaient même pas parmi les possibles candidats de la droite, lorsqu’ils questionnaient leurs panels. La présence d’Eric Ciotti dans le duel final pour désigner le champion de la droite pour 2022 a une nouvelle fois démontré la capacité des primaires à bousculer les certitudes. Face à Xavier Bertrand (4e avec 22,36% des voix), à Michel Barnier (3e avec 23,93% des voix) et Valérie Pécresse, celui qui était clairement identifié comme «outsider» avec Patrice Juvin (5e avec 3,13% des voix) a finalement séduit le plus grand nombre d’adhérents LR.

Portant un programme mêlant «autorité, identité, liberté», adepte des propositions fortes (un «Guantanamo à la française» pour les islamistes les plus dangereux) et des formules choc (il avait notamment affirmé sur CNEWS qu’il «assume» de parler de grand remplacement en France), le député des Alpes-Maritimes, âgé de 56 ans, a visé juste.

Immigration et insécurité pour se démarquer

Offensif sur le thème de l’immigration (préférence nationale pour l’accès à l’emploi ou au logement, retour au droit du sang…) et de l'insécurité (peines planchers pour les agresseurs de policiers ou pompiers, fin des aménagements de peine automatiques…), il a su capter l’attention des adhérents pour se démarquer et créer une dynamique positive au fil des débats télévisés.

Revendiquant s’inspirer de ce que proposait François Fillon sur le plan économique, avec une sévère baisse du nombre de fonctionnaires (moins 250.000, propose-t-il), un impôt à taux unique («flat tax») de 15% ou la fin des droits de succession, il affirme également être le seul candidat de la primaire à ne pas avoir voté pour Emmanuel Macron en 2017. Il a par ailleurs capitalisé sur son attachement au parti pour tenter de faire la différence (il est entré au RPR dans les années 1980).

Pour franchir la dernière marche et devenir le véritable candidat de la droite à l’élection présidentielle, il lui faudra toutefois encore beaucoup convaincre (les votes s’ouvrent ce vendredi matin). En effet, tous les candidats déchus ont apporté leur soutien à Valérie Pécresse. Une victoire samedi face à la présidente d’Ile-de-France achèverait alors de classer Eric Ciotti comme une énorme surprise de cette course à l’Elysée.

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