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Covid-19 : l’Anses déconseille les masques FFP2 contenant du graphène

Les données manquent pour déterminer la dangerosité du graphène. Les données manquent pour déterminer la dangerosité du graphène, mais le principe de précaution prévaut. [INA FASSBENDER / AFP]

L’agence française de sécurité sanitaire (Anses) a émis une recommandation, ce mardi 14 décembre, concernant certains masques respiratoires. Elle déconseille notamment l’utilisation des modèles FFP2 qui contiennent du graphène, un matériau synthétique potentiellement dangereux.

Cet avis a été émis après plusieurs mois d’évaluation des risques menés par l’Anses, saisie par la Direction générale de la Santé. En avril dernier, le Canada avait décidé de retirer temporairement du marché les masques FPP2 contenant du graphène, «sur la base d’un potentiel risque pulmonaire» lié à son inhalation, explique l’agence sanitaire. Alors que ces masques sont également distribués en France, les autorités avaient alors décidé de les retirer du marché au mois de mai, le temps que des tests soient menés.

«Suite à son expertise, l’Agence souligne que les données disponibles ne mettent pas en évidence de situations d’exposition préoccupantes. Pour autant, il est impossible d’évaluer le risque pour la santé liée à l’exposition au graphène, en raison du manque d’information sur le graphène utilisé par les fabricants et sur la toxicité de cette substance, en particulier à long terme», indique donc l’Anses dans un communiqué.

Le Canada a finalement remis sur le marché ces masques au mois de juillet après avoir mené leurs propres analyses. L’Anses recommande quant à elle «la mise sur le marché ou la mise à disposition de masques sans graphène», ne pouvant affirmer ni infirmer que ce matériau est toxique.

Dans un autre avis publié ce mardi, l’Anses indique avoir analysé également plusieurs dizaines de références de masques chirurgicaux pour en évaluer les éventuels risques liés à l’inhalation ou au contact prolongé avec la peau.

Si les experts ont retrouvé la présence de plusieurs produits chimiques dans la composition des masques, ils rapportent que «les expositions aux substances chimiques retrouvées dans les masques ne dépassent pas les seuils sanitaires, aussi bien pour les adultes que pour les enfants», et que le respect des recommandations sur le port du masque garantit la santé de tous. 

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