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Covid-19 : l'ARS Ile-de-France demande un «maximum» de déprogrammations dès aujourd'hui

Les hôpitaux d'Ile-de-France ont pour consigne de déprogrammer autant d'activités que possible afin de faire face à la 5e vague de contaminations au Covid-19. [Pascal POCHARD-CASABIANCA / AFP]

Portée par Omicron, la cinquième vague de l'épidémie de Covid-19 déferle sur la France. Alors que le «palier 2», correspondant à «50% de lits de soins critiques occupés par des malades Covid» sera franchi «dans les prochains jours», l'Agence régionale de santé (ARS) d'Ile-de-France demande un «maximum» de déprogrammations aux hôpitaux à partir de ce lundi 3 janvier.

Dans un message envoyé à tous les établissements de la région, l'instance décrit une situation «très inquiétante», avec 4.044 patients Covid hospitalisés jeudi soir, dont 732 en soins critiques. Les hôpitaux et cliniques subissent en outre «des tensions très fortes sur les ressources humaines», en particulier les infirmières, et le «pic épidémique sur la grippe».

Le fait de «déprogrammer le maximum des activités chirurgicales et médicales (y compris ambulatoires) programmées [cette semaine]» doit permettre de «réaffecter des personnels et ouvrir de nouveaux lits pour accueillir de nouveaux patients Covid».

Ce faisant, l'ARS anticipe le pic de la vague de contaminations, attendu «fin janvier/début février» selon les prévisions de l'Institut Pasteur et «mi-janvier» selon celle de l'épidémiologiste Arnaud Fontanet. Quoi qu'il en soit, cela signifie «que les établissements doivent tenir encore plusieurs semaines».

«Pour l'instant», certaines spécialités telles que la cancérologie, les greffes, la chirurgie cardiaque, la pédiatrie et la néphrologie sont préservées. Néanmoins, depuis mercredi dernier, les Hôpitaux de Paris (AP-HP) ont demandé à leurs chefs de service de «limiter l'activité programmée [cette semaine] aux prises en charge pour lesquelles un pronostic vital est en jeu, avec le maintien dans la mesure du possible des activités de transplantation».

D'après le communiqué de l'ARS, le groupe hospitalier francilien fait face à «des tensions extrêmement fortes». Pour preuves, l'instance cite les «lits de soins critiques tous occupés», le nombre d'appels au Samu «considérablement plus élevé que d'habitude» en fin d'année et «le nombre de lits brancards dans les services d'urgence régulièrement au-dessus de 100 le matin».

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