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Endométriose : Emmanuel Macron annonce une stratégie nationale de lutte contre la maladie

L'endométriose touche une femme sur 10 en France.[Ale Ventura / AltoPress / AFP]

L'endométriose «n'est pas un problème de femmes. C'est un problème de société», a déclaré Emmanuel Macron, mardi 11 janvier. Annonçant le lancement d'une stratégie nationale de lutte contre cette maladie qui touche une Française sur 10, le président de la République a promis «une meilleure qualité de vie» pour les malades.

Dans une vidéo postée sur les réseaux sociaux, le chef de l'Etat évoque la douleur de ces femmes «qui peut aller jusqu'à l'évanouissement». «Elles s'appellent Sandrine, Lola, Charlotte ou Enora», dit-il en faisant référence à ces deux millions de Françaises «épuisées, usées» par la maladie.

Première cause d'infertilité en France, l'endométriose se traduit par la présence de cellules d'origine utérine situées en dehors de l'utérus et qui réagissent aux hormones lors des cycles menstruels.

Parfois asymptomatique, cette pathologie est toutefois souvent synonyme de règles abondantes et de douleurs particulièrement violentes. Pourtant, aujourd'hui encore, les connaissances de la médecine sur l'endrométriose sont lacunaires, ce qui entraîne un retard de diagnostic de sept ans en moyenne.

Un dispositif déployé sur tout le territoire

Emmanuel Macron assure que cette stratégie nationale doit justement permettre de «mieux comprendre cette maladie et ses causes», mais aussi de «trouver des traitements thérapeutiques». Ce plan d'action découle du travail de l'eurodéputée LREM Chrysoula Zacharopoulou. Gynécologue très engagée sur le sujet de l'endométriose depuis des années, elle s'était vu confier cette mission par le gouvernement l'année dernière et a rendu son rapport ce mardi.

La stratégie présentée par le chef de l'Etat reprend ses principales propositions, telles que «le renforcement de la formation des professionnels de santé, la nécessité d'investir sur la recherche pour faire progresser la connaissance de la maladie» mais aussi l'urgence de «garantir une prise en charge globale, personnalisée et équitable sur tout le territoire». Emmanuel Macron a précisé que chaque région sera tenue d'«identifier précisément des filières territoriales de soins avec au moins un centre de recours et d'expertise».

Pour assurer la réussite d'un tel dispositif, le président de la République a promis «un financement national spécifique» «à la hauteur des enjeux». Au-delà de ces mesures, il souligne l'importance de développer «un réflexe endométriose», celui qui consiste à favoriser la sensibilisation «de tous les publics» : «A l'école, à l'université, à la maison, au bureau [...] dans les milieux médicaux». Partout.

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