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Jacques-Charles Fombonne, président de la SPA : «Le défenseur des droits des animaux serait un chef d’orchestre de la protection animale»

L'idée de mettre en place un défenseur des droits des animaux vient de Robert Badinter. [SPA]

Pour lutter contre le fléau de la maltraitance animale, la SPA a proposé à tous les candidats de la prochaine élection présidentielle de soutenir le projet de mise en place d’un défenseur des droits des animaux. Jacques-Charles Fombonne, président de l’association, a expliqué à CNEWS l’importance de ce poste qui prouverait l’implication de l’Etat dans la cause animale.

Comment cette idée de la création d’un défenseur des droits des animaux vous est-elle venue ?

C’est une idée de Robert Badinter plus exactement. Il nous a fait l’honneur de nous recevoir il y a 18 mois avec mon directeur général. Notre souhait est de mettre en place une autorité indépendante si possible au plus haut degré de l’Etat. Ce défenseur des droits des animaux aurait un mandat suffisamment long pour qu’il puisse lancer des projets et en voir les résultats. Ce mandat serait unique, permettant une indépendance absolue et une grande liberté de parole.

Ce poste semble être d’une urgence absolue pour vous…

Il serait une sorte de chef d’orchestre de la protection animale. Quand on se penche sur cette question, on se rend compte que très peu de choses sont faites dans notre pays. A l’exception de la loi contre la maltraitance animale, extrêmement importante, nous avons peu de visibilité et d’orientation. La nature n’aimant pas le vide, nous voyons débarquer des associations prêtent à agir dans la violence pour être écoutées alors que ce serait à l’Etat de s’en charger.

Quelles seraient ses fonctions exactes ?

Notre défenseur pourrait donner une parole officielle sur ce que doit être la protection animale. Il pourrait aussi servir de lien entre les associations. Beaucoup d’associations font des choses formidables. On ne perdrait rien à créer un peu de coordination. Il serait une force de proposition en termes de législation, de réglementation. Il recevrait les doléances, dans la perspective de toutes les actions qui pourraient être mises en œuvre par les personnes voulant lutter contre la maltraitance animale.

Quelle est votre stratégie à l’approche de l’élection présidentielle ?

Nous avons commencé la semaine dernière à écrire des courriers aux différents candidats. Nous expliquons ce que nous envisageons en dévoilant notre projet. Nous sommes une association, pas un parti politique. Je me refuse de prendre parti pour une orientation politique, ni à donner des consignes de vote. Néanmoins, je pense que tous les candidats sont conscients que les personnes acquises à la cause animale représentent une petite frange de la population qui peut faire basculer vers une majorité.

Votre projet pourrait donc être présent dans plusieurs programmes de campagne ?

Absolument. Nous sommes prêts à faire valoir nos demandes et nos revendications. Les candidats qui adhèreront à notre projet devront promettre d’y donner suite une fois élu. Rien n’empêche que l’ensemble des candidats portent cette conviction. Elle n’a aucune connotation politique et ne coûte rien à la République. Il s’agirait d’un serviteur indépendant qui aura besoin d’une structure réduite pour pouvoir exercer une mission qui sera fondamentale.

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