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Immobilier : voici les 10 villes où les prix ont le plus grimpé en 2021

Tours, première du classement, avait également l'an passé été classée huitième ville la plus attractive de France. [GUILLAUME SOUVANT / AFP]

En 2021, le prix de l’immobilier, en France, a augmenté en moyenne que de 0,8% en un an. A titre de comparaison, en 2020, la hausse était de 6,5%. Pourtant, dans les grandes villes, les prix ont l'an passé progressé dans des proportions plus significatives.

En effet, «en 2021, les prix des appartements ont augmenté dans la quasi-totalité des villes de plus de 100.000 habitants, au moins aussi rapidement qu’en 2020», a indiqué Michel Mouillart, porte-parole du Baromètre LPI-SeLoger, dans une étude publiée en décembre 2021.

Tours, première du classement

Crédit GUILLAUME SOUVANT / AFP

[Guillaume SOUVANT / AFP]

L'an dernier, la ville de Tours a vu le prix de son immobilier augmenter très fortement de 17,5 %. Le prix du mètre carré s’élevait à 3.197 euros en décembre 2021.

Comme souvent, cette hausse du prix de l’immobilier s'explique ici par une demande en biens supérieure à l’offre. 

De plus, Tours a également été classée huitième ville la plus attractive de France en 2021. Ce palmarès a été attribué par les sites meilleurtaux.com et météojob.com

Cette distinction vient récompenser la combinaison du prix de l’immobilier tourangeau et de la quantité d’offres d’emploi. En 2021, plus de 20.000 emplois, localisés à Tours, ont été proposés sur le site météojob.com, dont 5,9% en CDI.

La présence du TGV a également joué sur l’attractivité de Tours. En effet, la possibilité pour les Parisiens de venir s’installer en Indre-et-Loire tout en conservant leurs emplois à Paris est un facteur non-négligeable de la montée de l’augmentation de la demande. Cela d’autant plus qu’avec la normalisation du télétravail, ces salariés peuvent se rendre à Paris qu’une ou deux journées par semaine.

Angers : une augmentation  constante depuis 5 ans

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[Jean-François MONIER / AFP]

En 2021, le prix de l'immobilier à Angers a connu une augmentation globale de 17,4 %. Dans la préfecture du Maine-et-Loire, le prix du mètre carré s’élevait à 3.351 euros en décembre 2021.

Angers est la ville qui a vu le prix de son immobilier le plus augmenter ces cinq dernières années. Selon le Parisien, il y a ainsi eu une hausse de +57 % depuis 2016.

Selon Bernard Delorme, le président de la chambre interdépartementale des notaires du Maine-et-Loire, de la Sarthe et de la Mayenne, la ville d’Angers était du reste «sous-cotée par rapport à des marchés comparables».

Avec l’installation d’un tramway, la construction d’Universités et la mise en place de clubs de sports compétitifs, la ville a évolué et dispose aujourd’hui de nouveaux atouts. «Il y a donc eu un effet de rattrapage auquel se superpose depuis plusieurs mois un effet Covid», a précisé le professionnel au quotidien.

Comme à Tours, l’augmentation des prix est en partie liée à l’augmentation de la demande alors que l’offre n’évolue pas ou peu. «Il y a énormément de candidats acquéreurs, d’où un marché très tendu », a constaté Bernard Delorme.

De plus, ici aussi, la présence du TGV convainc les Parisiens de venir s’installer dans le Maine-et-Loire. Selon RTL, «Parmi les acheteurs, les Parisiens sont nombreux, car Angers est agréable à vivre et près de la capitale en TGV.» En effet, le trajet Paris-Angers en TGV ne dure que 1h30 en moyenne, et pour certains résidents d’Ile-de-France, c’est un trajet moins long à effectuer qu’un retour chez eux en RER par exemple.

Brest : la dernière marche du podium

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[Fred TANNEAU / AFP]

L'année dernière, Brest, en Bretagne, a vu le prix de son immobilier augmenter de 14 %. Ce faisant, le prix du mètre carré s'y établissait en moyenne à 2.263 euros.

Ce chiffre apparaît comme étonnant puisqu’en 2020, Brest faisait partie des villes où le prix de l’immobilier avait le moins augmenté.

Pour Patrick O’Reilly, président de la chambre des notaires du Finistère, «La pénurie de biens en vente entretient l’inflation sans compter que les prix sont, en moyenne, inférieurs à ceux observés au niveau national.»

De plus, les prix de vente ont énormément augmenté ces dernières années. En cinq ans, le prix de vente dans l’ancien est passé de 1.500 euros/m² à 2.500 euros/m². «On partait de très loin, des prix si bas n’étaient pas justifiés», a constaté Elena Azria, directrice du développement du groupe brestois Océanic.

A la différence des deux premiers du classement, ce ne sont pas les Parisiens qui sont responsables de la hausse des prix, «ce n’est pas le cas du tout», a expliqué Olivier Arens, président du conseil régional des notaires, sur France 3.

Là encore, la hausse des prix est davantage la conséquence d’une demande qui est supérieure à la capacité de l’offre. «On est en baisse en termes de volume sur les achats par les Franciliens. Bien sûr ils représentent toujours entre 15% et 20% du marché mais ça ne fait pas le marché. La hausse est due à une raréfaction de l’offre,  et donc mécaniquement on a des prix qui ont tendance à augmenter.»

Aix-en-Provence 

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[Gérard JULIEN / AFP]

En 2021, Aix-en-Provence a connu une augmentation de 12% pour le prix de son immobilier. Le prix du mètre carré s’élevait à 4.724 euros en décembre 2021.

Pour la sous-préfecture des Bouches-du-Rhône, la crise sanitaire du Covid-19 a favorisé le marché. En effet, suite aux multiples confinements, de nombreux acheteurs ont souhaité s’installer dans des endroits calmes et verdoyants.

Pour Pierre Blachère, gérant des agences immobilières La Provençale, interrogé par SeLoger, «la demande pour les biens avec extérieur a vraiment explosé dès la fin du premier confinement. Les prix des logements avec extérieur ont d’ailleurs fortement augmenté.»

Comme les villes du Top 3, la hausse des prix de Aix-en-Provence est également liée à une offre de biens immobiliers qui s’est fortement réduite. «Cela pourrait engendrer une hyperbole conjoncturelle du marché.», a confié Pierre Blachère.

Orléans

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[Guillaume SOUVANT / AFP]

Orléans a vu en 2021 le prix de son immobilier augmenter en moyenne de 11 %. Le prix du mètre carré s’y élevait à 2.638 euros en décembre 2021.

«C’est l’attractivité de la métropole par rapport au reste du Loiret qui explique ce dynamisme, plus qu’un afflux d’acheteurs venus de Paris et d’Ile-de-France à la suite du Covid», a expliqué Olivier Henry, vice-président de la fédération régionale des promoteurs immobiliers, au Parisien.

Parmi les acheteurs, on retrouve beaucoup de jeunes de moins de 30 ans qui souhaitent acquérir des appartements en T2 ou en T3.

Grenoble

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[Jean-Pierre CLATOT / AFP]

La capitale de l'Isère, Grenoble, a vu le prix de son immobilier augmenter de 10.5 % en 2021, élevant le prix moyen du mètre carré à 2.887 euros.

A Grenoble, les demandes de la part d’acheteurs en provenance de grandes métropoles, telles que Lyon ou Marseille, sont de plus en plus nombreuses. Néanmoins, «la plupart des nos clients sont des locaux en quête d’une résidence principale ou d’un appartement pour réaliser un investissement locatif», a affirmé Yvan Vitale, directeur de l’agence Belledonne Immobilier à Grenoble, sur le site de SeLoger.

De plus, à Grenoble, la clientèle est en grande partie composée d’étudiants ou de leurs parents. Pour Yvan Vitale, dans une ville comme Grenoble, plutôt que de payer des loyers, il peut être plus intéressant d’acheter un studio pour y loger son enfant, puis de le louer sitôt les études de sa progéniture achevées.»

Reims

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[François NASCIMBENI / AFP]

En 2021, Reims a connu une augmentation de 10 % du prix de son immobilier. Le prix du mètre carré s’élevait à 2.963 euros en décembre 2021.

«Le marché est dynamique et fluide, les délais de vente raccourcissent, les biens au prix partent en un mois», a affirmé François Gauthier, notaire délégué à communication de la chambre interdépartementale des Ardennes, de l’Aube et de la Marne.

De plus, comme pour Tours et Angers, Reims a la particularité d’être desservie par une ligne de TGV. De nombreux Parisiens ont alors décidé, en 2021, de s’installer à Reims tout en conservant un emploi à Paris. Le trajet entre Reims et Paris dure en moyenne 1h20.

Villeurbanne

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[Jeff PACHOUD / AFP]

En 2021, Villeurbanne a vu le prix de son immobilier augmenter de 8,3 %. Le prix du mètre carré s’élevait à 4.149 euros en décembre 2021.

Depuis six ans, Villeurbanne aura vu sa valeur immobilière augmenter de 39 %, passant de 2.883 euros à 4.149 euros le mètre carré.

«On a coutume de nommer Villeurbanne 'le 10e arrondissement de Lyon'», a remarqué Séverine Amate, porte-parole du groupe SeLoger. C’est une ville «survitaminée, poussée par l’envolée lyonnaise, mais aussi par un réseau de transports en commun exceptionnel : métro, bus, tramway et l’attrait des étudiants pour le campus LyonTech-la Doua, un des plus grands pôles scientifiques.»

À Villeurbanne, le prix de l’immobilier a explosé entre 2002 et 2022 avec une hausse de 295 %. Le coût du mètre carré a été multiplié par quatre, passant de 1.019 euros du mètre carré à 4.149 euros.

Paris

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[Ludovic MARIN / AFP]

Sans surprise, Paris est la ville la plus chère de France en 2021, mais elle est également la neuvième ville du classement LPI-SeLoger des villes où les prix ont le plus augmenté l'an passé.

De manière générale, la capitale française a su conserver toute son attractivité, et ce malgré la crise du Covid-19. Pourtant, durant l’année 2021, Paris a vu le prix de son immobilier chuter de 1% par rapport à 2020, avant de réaugmenter au dernier trimestre de 2021.

Cette chute peut être expliquée par les départs de nombreux Parisiens en région au cours de l’année.

Amiens

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[Philippe HUGUEN / AFP]

L'an passé, Amiens a vu le prix de son immobilier augmenter de 6,4 %. Le prix moyen du mètre carré s’élevait à 2.445 euros en décembre 2021.

Comme Tours, Angers ou Reims, la cité picarde a profité de sa proximité avec la capitale pour attirer les Parisiens. A tel point que «sur une centaine de dossiers traités, un quart concernent des habitants de la capitale. On ne va pas dire que nous sommes envahis de Parisiens mais effectivement il y a une nette augmentation», a observé Gregor Bula, agent immobilier du cabinet De Simencourt.

Pierre Masclef a également un changement de profil des acheteurs. «On a des investisseurs de plus en plus jeunes, qui parfois ne sont même pas propriétaires de leur logement principal mais font l'acquisition d'appartements pour des raisons patrimoniales.»

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