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Guadeloupe : un gendarme blessé par balle, six personnes interpellées

Depuis plusieurs semaines, des manifestations ont lieu en Guadeloupe contre le pass vaccinal. Depuis plusieurs semaines, des manifestations ont lieu en Guadeloupe contre le pass vaccinal.[© Christophe ARCHAMBAULT / AFP]

Les violences ont à nouveau éclaté jeudi en Guadeloupe où un gendarme a été blessé à balle réelle à Pointe-à-Pitre et six personnes interpellées, a-t-on appris auprès de la gendarmerie et de la police ce vendredi 21 janvier.

Tout s'est déroulé alors que la nuit venait à peine de tomber. Des manifestations «non autorisées» selon la préfecture ont alors dégénéré dans le centre de l'île lors des opérations de maintien de l'ordre sur la commune des Abymes, selon la même source qui précise que «les forces de l'ordre ont été prises à partie par des jets de projectiles divers, pierres, cocktails molotov, boulons...».

Selon le parquet de Pointe-à-Pitre, «au moins trois tirs» à balles réelles ont été comptés et «au moins un magasin a été pillé», en début de soirée. Une enquête a été ouverte, et le procureur de la République doit tenir une conférence de presse ce vendredi, qui devra éclairer les circonstances de cet accident. Le pronostic vital du gendarme n'est pas engagé.

Manifestations anti-pass

Ce n'est pas la première fois que des affrontements ont lieu entre les forces de l'ordre et les «anti-pass», alors qu'un collectif d'organisations mobilisé contre l'obligation vaccinale avait appelé il y a plus d'une semaine déjà l'ensemble de l'île à se joindre à une journée «île morte» et à se «mobiliser partout , dans la rue et devant les entreprises».

Un appel, lancé pour la date anniversaire de la formation en 2009 du collectif Lyannaj Kont Pwofitasyon (LKP, qui regroupe une cinquantaine d'orgnaisations), qui a finalement été peu suivi, mais qui a exacerbé les tensions sur l'île, conduisant à l'installation de blocages à l'entrée de supermarchés ou devant certaines stations services. 

Au Centre hospitalier de Basse-Terre, «une quarantaine de personnes ont tenté de pénétrer dans le bâtiment administratif», a expliqué Christine Wilhem, le directrice de l'établissement, qui a dû être exfiltrée par les vigiles qui assurent la protection des abords de l'établissement. «On commence à avoir l'habitude de se protéger», fait-elle savoir, lassée. 

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