Un chirurgien de l’Assistance publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP) a mis en vente la radiographie d’une patiente, blessée dans l’attentat au Bataclan, le 13 novembre 2015, sur la plateforme Opensea qui permet d'acheter des NFT. Ce dernier, face aux accusations, a finalement reconnu les faits, justifiant une vocation «pédagogique» et pour «intéresser les gens».
Ce chirurgien parisien aurait mis aux enchères sur internet la radiographie de l’une de ses patientes au prix de départ de 2.777 dollars.
L'image radiographique représente un membre humain dans lequel s’est logé, le long d’un os, une balle de Kalaschnikov et sa légende semble claire : «Bataclan terrorist attack – November 13, 2015 – Paris, France».
A cette légende s'ajoute également une description sans équivoque : «Cette jeune patiente, qui a perdu son petit ami dans cette attaque, avait une fracture ouverte de l’avant-bras gauche avec une balle restante de Kalachnikov dans les tissus mous», a écrit le chirurgien.
une «action contraire au code de déontologie» pour Martin Hirsch
Ce un chirurgien orthopédiste réputé, qui excerce à l’hôpital européen Georges-Pompidou de l’Assistance publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP) a finalement reconnu les faits, qu’il qualifie de «connerie».
Cependant, ce dernier n’aurait pas demandé l’autorisation ni à l’AP-HP ni à sa patiente pour publier cette radio.
Dans un mail envoyé à Médiapart, l’AP-HP sous la plume de son directeur Martin Hirsch a dénoncé une publication «particulièrement problématique, choquante et indécente», une «action contraire au code de déontologie».
Pour qu’il n’y ait aucune ambiguïté sur notre indignation, je partage exceptionnellement le message que j’ai adressé ce soir à l’ensemble de l’@APHP pic.twitter.com/VLbfICPuhc
— Martin Hirsch (@MartinHirsch) January 22, 2022
L’institution parisienne précise également qu’elle va saisir l’ordre des médecins et convoquer le chirurgien afin d’envisager d’éventuelles sanctions.
