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«Nantes révoltée» : tout savoir sur ce groupe d'extrême-gauche sur le point d'être dissous par les autorités

Le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin a annoncé mardi le lancement d’une procédure de dissolution à l’encontre de «Nantes révoltée». Le groupe d'extrême gauche est mis en cause pour avoir appelé vendredi dernier à une manifestation non déclarée.

«Une fois que les choses seront construites et que nous serons inattaquables, je proposerai au président de la République» la dissolution de «Nantes Révoltée», a précisé le pensionnaire de la place Beauvau.

Qu’est-ce que «Nantes révoltée» ?

Ce média d’extrême gauche est issu d’une page Facebook créée en 2012, a rapporté Ouest France. Sur le réseau social sont partagées «des informations engagées et militantes sur les luttes sociales et environnementales» et les violences policières sont dénoncées, a ajouté le quotidien régional.

La page, qui compte à ce jour plus de 215.000 abonnés, a pris de l’ampleur lors de l’évacuation de la ZAD de Notre-Dame-des-Landes, en octobre 2012. Le mouvement des gilets jaunes a ensuite encore amplifié le mouvement. Au lendemain de la fête de la musique, «Nantes Révoltée» avait également publié des images de la charge des policiers ayant conduit à la mort de Steve Maia Canico.

Aujourd’hui, le média distribue également des revues papier et diffuse des appels à manifester sur les réseaux sociaux.

Qui sont les membres ?

Durant les manifestations, ses membres sont souvent vêtus de noir et cagoulés. «Je ne serais pas capable de dire qui est Nantes Révoltée et comment ils fonctionnent, a confié à l’AFP un journaliste habitué des manifestations à Nantes. On sait que des gens en sont proches mais personne ne se revendique Nantes Révoltée».

D’après lui, le groupe est comme une «agrégation de militants, un système protéiforme et un peu opportuniste selon les causes».

Que leur reproche-t-on ?

Des incidents se sont produits à Nantes vendredi soir en marge d'une manifestation «antifa». «Nantes Révoltée» avait lancé un appel. La marche aux flambeaux avait débuté vers 19h «contre le fascisme, le capitalisme, l'autoritarisme», avec fumigènes et feux d’artifice.

«A bas l'Etat, les flics et les fachos», ont notamment scandé des manifestants, selon des vidéos diffusées sur Twitter.

A la suite de ces incidents, «trois personnes ont été interpellées et une a été condamnée à de la prison ferme suite à une comparution immédiate», a déclaré Gérald Darmanin.

Quelle suite ?

Après l’annonce du ministre de l’Intérieur, le groupe dispose désormais d'une période de quinze jours pour faire valoir ses arguments au gouvernement, période à l'issue de laquelle le ministre prendra sa décision. S'il réclame la dissolution, il présentera un décret en ce sens au conseil des ministres.

Gérald Darmanin a fait valoir que «depuis la loi El Khomri (loi Travail en 2016), ce groupement de fait répète sans cesse des appels à la violence et ce week-end contre l'Etat et les policiers».

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