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«Macron, tu nous fous à poil» : des enseignants manifestent nus contre les fermetures de classes

Par cette action, les professeurs du collège Saint-Exupéry de Beaucourt, veulent alerter sur leur situation. [Capture Google Street View]

Pour protester contre la baisse des dotations de leur établissement, une vingtaine d’enseignants ont manifesté, vendredi 4 février, dans le plus simple appareil.

«Classes en moins, collège à poil» a-t-on pu observer sur des banderoles brandies par les professeurs du collège Saint-Exupéry de Beaucourt (Territoire de Belfort).

Le personnel enseignant n'a ainsi pas hésité à se mettre à nu pour tenter de se faire entendre.

Les images largement relayées et commentées sur les réseaux sociaux ont pu amuser ou même étonner, pourtant les revendications étaient sérieuses.

En effet, la dotation accordée à l’établissement terrifortain devrait entraîner la fermeture de trois classes. Si les professeurs craignent, dans le contexte d’épidémie de Covid-19 actuel, de faire cours devant des classes aux effectifs trop nombreux, l’académie du département évoque, elle, «une dotation équitable».

«J'ai conduit des ajustements. Le collège de Beaucourt est classé parmi les collèges accueillant les catégories sociales les plus favorisées, la dotation a été calculée en fonction de l'indice de difficulté sociale», a affirmé à l'Agence France-Presse l'inspectrice académique Mariane Tanzy.

Car d’après les prévisions du rectorat, le collège devrait perdre 16 élèves à la rentrée prochaine, ce qui expliquerait le nombre de classes supprimées. Mais le chiffre est contesté par le corps enseignant qui prévoit de perdre seulement deux élèves.

«La priorité à l’école primaire»

A chaque début d’année, l’Education nationale ajuste sa dotation horaire globale (DHG) et la répartition du budget annuel des établissements pour l’année suivante. Alors que le gouvernement a clairement affiché depuis trois ans sa volonté de donner «la priorité à l’école primaire», plusieurs collèges et lycées partout en France se mobilisent pour éviter ces baisses de moyens.

Et pour cause, selon le Syndicat des Enseignants de l’Unsa, les suppressions de postes sont massives, les fermetures de classes se multiplient et l’offre éducative devient de plus en plus réduite.

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