Bruno Le Maire était l'invité de Laurence Ferrari dans La Matinale de CNEWS. Le ministre de l'Economie et des Finances s'est exprimé sur le port du voile dans le sport. S'inscrivant dans le même discours que la ministre Emisabeth Moreno, Bruno Le Maire a rappellé la loi.
«Elles ont le droit. Le droit, c'est le droit (...) les signes religieux doivent rester dans l'espace privé, ils n'ont pas leur place dans l'espace public», a-t-il dit.
La veille, la ministre déléguée à l'Egalité femmes-hommes, Elisabeth Moreno, avait été interrogée sur les «hijabeuses», un collectif qui milite pour ce droit en compétition. Une réponse sans équivoque : «La loi dit que ces jeunes filles peuvent porter le voile et jouer au foot. Sur les terrains de foot aujourd'hui, il n'est pas interdit de porter le voile. Je veux que l'on respecte la loi», a déclaré la ministre alors que la Fédération française de Foot (FFF) interdit aujourd'hui le port de signes religieux en compétition.
Un amendement abrogé par l'Assemblée nationale
Ce collectif, appellé les «Hijabeuses», avait saisi le Conseil d'Etat en novembre 2021 pour obtenir l'abrogation de l'article 1 du règlement de la Fédération française de football (FFF), qui interdit «tout port de signe ou tenue manifestant ostensiblement une appartenance politique, philosophique, religieuse ou syndicale».
De leurs côtés, les sénateurs ont adopté le 19 janvier, contre l'avis du gouvernement, un amendement proposé par le groupe LR interdisant «le port de signes religieux ostensibles» lors «d'événements sportifs et compétitions sportives organisées par les fédérations sportives». Un amendement rapidement abrogé par l'Assemblée où le groupe LREM est majoritaire.
Une décision soutenue sur CNEWS en début de semaine par la présidente déléguée du groupe LREM à l'Assemblée nationale Aurore Bergé.
Au micro de Laurence Ferrari, la députée avait expliqué avoir voté contre l'abrogation de l'amendement «pour dire qu'il ne fallait aucun prosélytisme, ni politique ni religieux, dans le sport». «Pour moi la question n'est pas juste la question du hijab: c'est que sur un terrain de sport, la religion n'a rien à y faire, n'a pas sa place», avait-elle insisté. Ajoutant qu'«en aucune manière le hijab est un facteur d'émancipation des femmes. Ceux qui veulent le faire croire sont des tartuffes».
