Le parti animaliste, qui présente pour la première fois un candidat, en l'occurrence une candidate, à la présidentielle, se mobilise contre le système des parrainages via les 500 signatures d'élus en organisant un enterrement symbolique du «pluralisme démocratique».
Ce samedi 12 février, le parti animaliste entend ainsi se rassembler devant le siège de l’Association des maires de France (AMF), à Paris, pour rendre «un hommage funèbre au pluralisme démocratique, mort, selon la formation, asphyxié par le système des parrainages.»
La candidate du parti animaliste, Hélène Thouy, a expliqué sa démarche ainsi : «Depuis que le dépôt des parrainages s'est ouvert devant le Conseil constitutionnel le 27 janvier 2022, plusieurs élus qui avaient signifié leur intention de me parrainer se sont désistés expliquant subir des pressions ou des intimidations.»
Pour cet enterrement hors du commun, le parti animaliste prévoit même un éloge funèbre prononcé par Hélène Thouy, alors que le cortège défilera jusqu’aux Invalides.
Les 500 signatures au cœur de la tourmente
Dans son communiqué, le parti animaliste rappelle aussi que lors des élections européennes de 2019, les défenseurs de la cause animale avaient obtenu 2,2% des suffrages exprimés, soit 490.070 voix. «Un demi-million d’électeurs bâillonnés en 2022» selon le parti.
Hélène Thouy n’est pas la seule candidate à se lever contre le système des 500 signatures. Marine Le Pen (RN), Jean-Luc Mélenchon (LFI) et Éric Zemmour (Reconquête) estiment tous trois que ce système doit être réformé.
Plus tard dans la journée, la candidate se rendra à Orléans où elle visitera le sanctuaire Le Vernou, qui accueille des animaux avant de tenir, à 20 h, son premier grand meeting de campagne, qui se déroulera dans le centre-ville d’Orléans.
Selon les chiffres publiés par le Conseil constitutionnel, jeudi 10 février 2022, Hélène Thouy, a recueilli 56 signatures sur les 500 nécessaires pour valider sa candidature. Le parti animaliste a jusqu’au 6 mars 18 h pour franchir ou dépasser ce seuil.