En direct
A suivre

Incinérateur Ivry-Paris XIII : l'ARS recommande de ne plus consommer les œufs des poulaillers parisiens

Une poule dans un poulailler situé sur le toit d'un hôtel parisien de la rive gauche. Une poule dans un poulailler situé sur le toit d'un hôtel parisien de la rive gauche. [© MIGUEL MEDINA / AFP]

Une semaine après les révélations de niveaux «particulièrement élevés» de dioxines près de l'incinérateur d'Ivry-Paris XIII, l'ARS Ile-de-France a prévu de «solliciter l’avis d’experts toxicologiques» sur la situation. En attendant les résultats, elle recommande de ne plus consommer les œufs issus des poulaillers des alentours.

Une préconisation prise alors qu'une étude réalisée par la fondation ToxicoWatch et dévoilée par Le Monde a révélé des concentrations de dioxines – un polluant organique persistant – très importantes aux abords de l'incinérateur d'Ivry-Paris XIII, connu pour être le plus grand d'Europe.

Selon cette étude, «réalisée sur des œufs de poules élevées en plein air, sur des arbres et sur des mousses dans les communes d'Ivry-sur-Seine, Alfortville, Charenton-le-Pont et Paris», les concentrations de dioxines y sont «parmi les plus élevées» de toutes les études menées par ToxicoWatch «en Europe».

Quatre villes concernées

Des éléments qui ont conduit l’Agence régionale de santé (ARS) Ile-de-France «à préconiser, de façon conservatoire et prudentielle, la non-consommation des œufs et des produits animaux issus de poulaillers situés à proximité immédiate de l’incinérateur». C'est-à-dire des œufs issus des poulaillers d'Ivry-sur-Seine, de Charenton-le-Pont, d'Alfortville mais aussi dans les 12e et 13e arrondissements de Paris.

Selon l'ARS, la recommandation «s’applique également aux fermes et jardins pédagogiques» situés au sud de Paris mais «pourra être revue au regard de données complémentaires plus stables».

A noter que la consommation d’œufs et de produits animaux issus des circuits commerciaux classiques n’est pas concernée par cette recommandation, ceux-ci étant contrôlés régulièrement.

En parallèle, l’ARS a annoncé qu'elle allait «solliciter l’avis d’experts toxicologiques sur la situation», ainsi que «l’appui de Santé publique France et de l’Anses pour mettre en œuvre un état des lieux de la situation locale et régionale».

L'idée étant de se faire son propre avis sur la question, alors que le Syndicat intercommunal de traitement des ordures ménagères (Syctom), qui gère l'incinérateur, a récemment réagi, soulignant notamment que «le lien entre l'incinérateur et les analyses de dioxines faites [n'était] pas établi en particulier».

À suivre aussi

Ailleurs sur le web

Dernières actualités