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Île-de-France : quel est le niveau de pollution de l'école de vos enfants ?

La grande majorité des établissements scolaires de la région sont fortement exposés à la pollution La grande majorité des établissements scolaires de la région sont fortement exposés à la pollution. [© MARTIN BUREAU / AFP]

Le niveau de pollution de la grande majorité des établissements scolaires de la région Ile-de-France se situe au-dessus des recommandations de l'OMS, a assuré l'association Respire, qui a publié ce mardi 15 février une carte répertoriant les niveaux de pollution de toutes les écoles franciliennes.

Cette «carte des écoles de l'air pour nos enfants» détaille les niveaux de pollution (2013-2019) aux abords de toutes les écoles de la région, de la maternelle au lycée, selon les 3 principaux polluants (les particules fines PM2,5 et PM10 ainsi que le dioxyde d'azote NO2). Développée par l'association nationale pour l'amélioration de la qualité de l'air, Respire, et disponible en ligne, elle permet ainsi de comparer l'exposition aux polluants de près de 12.000 établissements.

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https://carte-des-ecoles.de-l-air-pour-nos-enfants.fr/

Sans suprise, les établissements scolaires les plus exposés à la pollution se trouvent à Paris, au cœur de la région, dans un milieu urbain très dense. Plus on s'éloigne de la capitale, plus la qualité de l'air s'améliore. A titre d'exemple, le niveau de pollution au NO2 des 14 établissements scolaires du 1er arrondissement de Paris est jugé «mauvais», alors que celui des 21 établissements scolaires de Gif-sur-Yvette (91) est jugé «passable» et celui de l'unique école d'Achères-la-Forêt (77) est jugé «bon».

Selon l'association Respire, 1 % des établissements de la grande couronne, 3 % des établissements de la petite couronne et 16 % des établissements à Paris dépassent d’au moins 4 fois la recommandation de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) sur les niveaux de pollution au NO2 (dioxyde d'azote), qui se dégage principalement de la combustion des énergies fossiles et du trafic routier.

L'association appelle les élus à l'action

Un constat assez dramatique en Ile-de-France, face auquel il faut agir. «L’urgence sanitaire est réelle. Les décideurs politiques doivent donner un cap politique clair pour diminuer drastiquement les plus grosses sources d’émission (voiture thermique et chauffage au bois). L’élection présidentielle est l’opportunité pour y parvenir», a ainsi fait savoir le directeur général de Respire, Tony Renucci, dans un communiqué.

Pour cela, l'association fait 5 recommandations. Celles d'«établir un plan d’actions national pour l’amélioration de la qualité de l’air dans et aux abords des établissements scolaires» et de «réduire le trafic routier aux abords des établissements scolaires, via des aménagements de piétonisation et de rues aux écoles, l’intensification de la zone à faible émission (ZFE) et la création de zones à trafic limité (ZTL)».

Mais aussi de «renforcer les politiques de réduction des émissions de PM2,5» liées notamment aux feux de cheminée ainsi qu'aux activités agricoles et industrielles, de «généraliser l’installation et l’usage des capteurs de CO2 et des purificateurs d’air dans les salles de classes», et enfin, de «mettre en place un réseau national citoyen de surveillance de la qualité de l’air à travers des micro-capteurs à l’intérieur et à l’extérieur des écoles».

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