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Roissy : jusqu’à un an de prison ferme contre les douaniers qui volaient l’argent des trafiquants

Les anciens douaniers ont reconnu avoir voler des liasses de billets dans des valises de trafiquants de drogue. [DOMINIQUE FAGET / AFP]

Des anciens douaniers de l'aéroport de Roissy ont été condamnés ce lundi 21 mars à Bobigny (Seine-Saint-Denis) à des peines allant jusqu'à 5 ans de prison, dont 4 avec sursis, pour avoir dérobé des centaines de milliers d'euros dans des valises de trafiquants de drogue.

Sur les treize prévenus jugés en février dernier par le tribunal correctionnel, cinq d'entre eux ont été condamnés à cette peine, assortie de la confiscation de biens immobiliers et de comptes bancaires. 

Les anciens fonctionnaires de ce groupe de tête ont été reconnus coupables de blanchiment et association de malfaiteurs et, pour certains, de vol en réunion par personne dépositaire de l'autorité publique.

Les huit autres agents ont soit été condamnés à des peines allant jusqu'à trois ans de prison dont deux avec sursis, soit été reconnus coupables mais dispensés de peine. L'un a été relaxé au bénéfice du doute.

Les anciens douaniers avaient reconnu les vols de liasses de billets dans des valises de trafiquants de drogue, qu'ils interceptaient dans le cadre de leur fonction. Selon eux, ces agissements duraient depuis les années 1990. Une grande partie sont d'ailleurs couverts par la prescription.

Des peines plus importantes requises

Le parquet avait requis des peines plus sévères, jusqu'à trois ans ferme. «Absolument rien ne peut excuser vos agissements» qui «ont jeté le discrédit sur la profession», avait tancé la procureure Catherine Brusaferro, qualifiant les prévenus de «voyous».

Maître Anne-Laure Archambault, avocate de l'agent judiciaire de l'Etat constitué partie civile, au titre de ces fonds détournés par «des personnes dépositaires de l'autorité publique», avait demandé plus de 6 millions d'euros de dommages et intérêts. 

Pour aboutir à ce montant de fonds, qui «avaient vocation de devenir propriété de l'Etat», l'avocate s'était appuyée sur la somme des transactions effectuées sur les comptes en Andorre des prévenus, ouverts à partir de 1995.

«Ils ont empêché toutes les enquêtes qui auraient dû avoir lieu» ainsi que «des démantèlements de trafics de drogue», avait-elle ajouté, rappelant que la justice n'avait pu avoir accès à plusieurs autres comptes de prévenus en Thaïlande et à Hong Kong.

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