Pour fêter le mois de la femme, la ville de Nantes a collé une affiche mettant en avant une femme voilée, mais celle-ci a créé une polémique.
Des élus LR ont rapidement pointé du doigt «une atteinte à la laïcité», comme l’explique Laurence Garnier, oratrice de Valérie Pécresse, sur Twitter. Elle a d’ailleurs publié une photo de ladite affiche qui dévoile «les visages des Nantaises».
Mois de la femme : la ville de #Nantes met en avant une femme voilée, puis retire l’affiche en catastrophe. Promouvoir le voile est une faute politique, une atteinte à la laïcité. Merci aux lanceurs d’alerte ! Pas un € d’argent public ne doit servir le communautarisme. pic.twitter.com/3eoL3U63yp
— Laurence Garnier ن (@LGarnier44) February 17, 2022
C’est d’ailleurs cette publication qui a lancé la polémique sur les réseaux sociaux. D’autres élus LR ont également dénoncé cette affiche. «Quelle déroute, quelle défaite morale de célébrer la femme en tenue d’asservissement, d’infériorisation», a écrit sur Twitter Valérie Boyer, sénatrice LR des Bouches-du-Rhône.
Les internautes se sont également emparés de cette polémique en demandant à la mairie de Nantes de s’expliquer sur ce choix.
Une affiche rapidement retirée
Face à la montée de la polémique, l’affiche a été retirée. Selon la mairie, contactée par nos confrères de 20 Minutes, il s’agirait d’une «erreur interne, d’ordre technique». Le panneau sur lequel elle était affichée est habituellement réservé aux projets associatifs subventionnés par la mairie.
«Visages des Nantaises» est un projet photographique mené depuis l’an dernier, mais qui n’est pas soutenu par la mairie. D’ailleurs, il n’apparaît pas dans les événements du programme de mars 2022 de Nantes, visant à mettre en avant les femmes et leurs droits. «Nous recevons et étudions des centaines de demandes de subventions, et celle-ci n’était pas claire», a expliqué à 20 Minutes Bassem Asseh, premier adjoint à la mairie.
Agacé par les commentaires des élus de droite, l’adjoint au maire n’a pas hésité à jeter un pavé dans la mare. «En attendant que l’on comprenne mieux comment cette erreur a pu se produire, nous n’avons pas de leçon à recevoir sur la laïcité, et certainement pas de la part d’élus qui ont soutenu la Manif pour tous. Est-ce qu’une collectivité peut promouvoir un signe religieux ? Évidemment que non.»