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Santé mentale des jeunes : les lauréats de l'appel à projets du Psychodon connus ce jeudi 5 mai

Pour le Psychodon, la santé mentale des jeunes est un «défi majeur de santé publique». [Unsplash/@cferdophotography]

Les chiffres du ministère de la Santé sont sans appel : en 2020, 22 % des 15–24 ans ont, en France, présenté un trouble dépressif plus ou moins sévère, soit plus du double qu’en 2019 (10,1 %). Une triste réalité dont le Psychodon se saisit en consacrant l'année 2022 à la santé mentale des jeunes. Cette mobilisation s'articule notamment autour d'un appel à projets, dont les lauréats seront connus ce jeudi 5 mai.

L'objectif du Psychodon est de mettre en valeur les initiatives existant sur le territoire pour accompagner les jeunes en souffrance psychique.

Pour postuler à cet appel à projets, il suffisait de remplir le formulaire disponible sur le site du Psychodon, avant de l'envoyer à l'adresse suivante : [email protected].

Didier Meillerand, le fondateur du Psychodon, avait encouragé tous les porteurs de projets à se manifester «quelle que soit la solution qu'ils proposent, où qu'ils soient, du moment qu'il y a un lien entre les jeunes et la santé mentale».

Les candidatures ont été examinées du 15 avril au 1er mai par un comité de sélection qui a retenu 10 projets. Ces derniers vont maintenant être soumis au vote du public via un live Facebook ce jeudi 5 mai à 18 h, au cours duquel 5 lauréats seront choisis. Ceux-là gagneront le droit de présenter leur projet lors de la soirée annuelle du Psychodon à l'Olympia, le 13 juin 2022, pour mobiliser la générosité du public et des mécènes.

Cette thématique «Jeunes et santé mentale» est prioritaire car la génération des 15-25 ans, qui a grandi à l'époque des attentats, des crises sociales et de la pandémie, «porte des traumatismes cumulés», explique Didier Meillerand.

La crise sanitaire a notamment engendré des troubles dépressifs pour de nombreux adolescents et jeunes adultes, avec «la rupture du lien, l'isolement, le masque qui parasite les échanges et la difficulté à se projeter» dans une période troublée.

«Il faut aller voir un psy»

Sans compter qu'il y a «une fragilité psychique spécifique aux jeunes», souligne Didier Meillerand. L'adolescence notamment est un âge de construction de soi et donc de vulnérabilité. D'ailleurs, «la majeure partie des troubles psychiques se déclarent entre 13 et 25 ans», insiste le fondateur du Psychodon.

Alors, le discours à transmettre est le suivant : «dès les premiers troubles, il faut aller voir un psy, de la même manière qu'on va voir un dentiste quand on a mal aux dents, ou un ophtalmologiste quand on a des problèmes de vue. Il ne doit pas y avoir de tabou».

Sur ce point, l'équipe du Psychodon espère que le dispositif MonPsy, lancé début avril, vienne faciliter l'accès aux soins. Porté par le ministère de la Santé, il prévoit le remboursement de 8 séances de suivi psychologique par année civile, à condition d'avoir une ordonnance rédigée par un médecin. Il suffit alors de se rendre sur la plate-forme dédiée, monpsy.sante.gouv.fr, pour trouver un professionnel partenaire. 

En parallèle, le Psychodon travaille au développement de l'application MonSharePsy, qui permettra aux usagers d'identifier les psychologues à proximité, grâce à la géolocalisation. Sa mise en ligne est attendue pour ce mois de mai.

Considérant que «les jeunes sont notre avenir», le Psychodon avait également à coeur de leur donner la parole au sujet de la santé mentale. Ils se sont ainsi exprimés lors d'un forum dédié, le 10 mars, au ministère de la Santé. 

L'événement, qui a compté sur la présence du ministre de la Santé Olivier Véran, s'est articulé autour de plusieurs tables rondes (l’amour, la famille, le travail...) et témoignages. Il a été retransmis en direct sur YouTube et relayé sur CNEWS.fr. A cette occasion, ont également été dévoilés les résultats du sondage réalisé en partenariat avec OpinionWay sur les jeunes et la santé mentale.

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