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Laïcité et séparatisme : quelles sont les propositions d'Emmanuel Macron et Marine Le Pen ?

Les deux finalistes de la présidentielle 2022 ont des visions bien différentes de la laïcité et de la lutte contre les séparatismes. [AFP]

S’ils ne font pas partie des thèmes principaux de la campagne, la laïcité et le séparatisme ont néanmoins pris une place majeure dans la société française, notamment face au fléau de l’islamisme. Ces sujets sont logiquement traités par les finalistes à l'élection présidentielle, Emmanuel Macron et Marine Le Pen.

Marine Le Pen

La candidate du Rassemblement national reprend dans son programme une proposition de loi qu’elle a déposée en février 2021, prévoyant d’interdire la publication d’écrits diffusant l’idéologie islamiste (livres, revues, textes sur internet, vidéos, sons…). Les établissements scolaires devront être particulièrement protégés face à cette propagande. L’Etat et les organismes de service public auront l’obligation de prendre des mesures générales ou individuelles pour empêcher ou faire cesser les discours salafistes.

Elle souhaite également retirer la nationalité française aux personnes l’ayant acquise et qui manifestent ou diffusent l’idéologie islamiste. Les étrangers souhaitant obtenir un titre de séjour devront s’engager à respecter la laïcité.

Marine Le Pen entend associer la politique d’immigration, la politique étrangère, la politique d’enseignement, la politique culturelle ou encore la politique pénale pour lutter contre l’islamisme.

Par ailleurs, elle souhaite intégrer la question au référendum qu’elle veut soumettre aux Français en cas d’élection. Si les votants le valide, la Constitution sera modifiée pour affirmer que la communauté nationale est la seule possible en France, et qu’aucun individu ne peut déroger à la règle commune selon son origine, sa culture, sa langue ou sa religion.

Emmanuel Macron

Le président sortant n’a fait aucune promesse de campagne concernant la laïcité, préférant s’appuyer sur ce qu’il a mis en place ces précédentes années, notamment la loi «confortant le respect des principes de la République» (dite «loi contre les séparatismes», NDLR). Ses équipes ont donc mis en avant le délit d’entrave à la fonction d’enseignant, l’école obligatoire à 3 ans, l’encadrement de l’instruction en famille ou encore le «contrat d’engagement républicain» pour les associations souhaitant une subvention publique.

La lutte contre les mariages forcés, la polygamie et l’interdiction des certificats de virginité sont rappelés, tout comme l’extension du principe de neutralité politique et religieuse aux salariés des organismes publiques ou privés participant à une mission de service public (chauffeurs de bus, gardiens d’immeuble HLM…).

Concernant le séparatisme, le contrôle et la fermeture des lieux fréquentés par les islamistes, la création d’une cellule départementale de lutte contre l’islamisme et le repli communautaire, mais aussi le contrôle des financements étrangers pour les associations et lieux de culte sont des actions rappelées et que le candidat souhaitent donc voir se prolonger.

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