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Carburant : le litre du gazole dépasse les 2,50 euros dans certaines stations-services

Dans toute la France, les prix à la pompe explosent. Dans l'Hérault, des stations proposent le gazole à plus de 2,30 euros le litre. La barre des 2,50 euros a été dépassée à certains endroits.

La guerre en Ukraine se répercute sur le pouvoir d'achat des Français. Avec un baril qui dépasse les 110 dollars, le prix de l'essence ne cesse d'augmenter dans les stations-services.

La situation est généralisée sur tout le territoire. Dans la commune de Clermont-l'Hérault (Hérault), une station située à une quarantaine de kilomètres de Montpellier vend le litre de gazole à 2,369 euros, contre 2,289 le sans-plomb 95 E10 (SP95 E10). C'est deux fois plus cher que pendant le premier confinement, en avril 2020. Un prix exorbitant que la directrice de la station-service explique dans le quotidien Midi Libre : «On ne peut pas s'aligner sur les grandes surfaces, nous n'en avons pas les moyens».

Ces dernières, qui achètent d'énormes quantités d'hydrocarbures, ont la capacité de faire des opérations marketing pour leur clientèle. C'est le cas de E.Leclerc ou Intermarché, qui proposent régulièrement le carburant à prix coûtant, c'est-à-dire sans réaliser de marge. Mais le prix n'y est pas forcément plus bas. A Castelnau-le-Lez, toujours près de Montpellier, Super U propose le gazole à 2,419 euros le litre et le SP95 E10 à 2,109 euros.

À Paris, le SP98 à 2,87 euros

En région parisienne, certaines stations-services affichent un prix qui flirte avec les trois euros le litre. C'est le cas d'une station Elan située boulevard Raspail à Paris. Ses prix ? 2,72 euros le gazole et 2,87 euros le sans-plomb 98 (SP98).

Anthony Golan, responsable d'un garage-station essence avenue Duquesne dans le 15e arrondissement de Paris, explique ce prix plus haut dans les petites stations : «Les charges d'emplacement sont plus élevées, surtout dans les quartiers plus riches de Paris. Parfois, un pompiste vous sert, donc cela suppose plus de charges salariales». Pour autant, malgré la flambée des prix, «la consommation n'a pas chuté, on en vend toujours autant». Il précise qu'avec la crise, ces stations ont baissé leur marge, «sinon, nous atteindrions des 2,90 voire des 3 euros le litre de gazole». Enfin, il indique que le carburant «n'est pas l'activité principale, qui reste la réparation automobile». 

Selon le site carbu.com, les prix moyens du carburant en France ont franchi la barre des deux euros ce jeudi. En l'occurrence : 2,172 euros le litre de gazole, 2,070 euros le litre de SP95 E10 et 2,155 euros le SP98. Soit une hausse respectivement de 30 centimes (+16 %), 18,6 centimes (+9,90 %) et 18,6 centimes (+9,40 %) en une semaine. A noter que le gazole est devenu plus cher que l'essence, une situation inédite depuis 2019, lorsque la France était en pleine crise des gilets jaunes.

Selon Michel-Edouard Leclerc, patron de l'enseigne de grande distribution éponyme, les prix à la pompe pourraient avoir atteint leur pic. «Je sais que ça va baisser [...] d'ici à la fin de semaine, les prix des stocks doivent rebaisser.» Une chute qui pourrait atteindre «14-15 centimes au litre», toujours selon le président du Comité stratégiques des centres E.Leclerc. Le prix du baril s'est effondré ce mercredi 9 mars, avec une baisse de plus de 13 %, à 112,06 dollars.

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