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Corse : «autonomie», «capitulation»... Que pensent les candidats à la présidentielle ?

La question d'une éventuelle autonomie de la Corse divise les candidats à la présidentielle. [Pascal POCHARD-CASABIANCA / AFP]

La situation de plus en plus tendue en Corse s’installe dans les grandes thématiques de la campagne présidentielle. En effet, certains candidats ont réagi aux exigences de l’île ainsi qu’aux propos de Gérald Darmanin, «prêt à aller jusqu’à l’autonomie».

Yannick Jadot

Interrogé sur les débordements qui ont lieu sur l’île de beauté, le candidat écologiste s’est prononcé en faveur «d’une autonomie de plein droit».

Lors de son intervention sur France 2, Yannick Jadot a déploré «qu’il faut un drame, comme d’habitude avec ce quinquennat, pour commencer à entrevoir des solutions».  

Marine Le Pen

La représentante du Rassemblement national a dénoncé un message «catastrophique» du gouvernement.

«Passer de l’assassinat d’un préfet à la promesse d’autonomie, peut-il exister un message plus catastrophique ? Je refuse que le clientélisme cynique d’Emmanuel Macron brise l’intégrité du territoire français : la Corse doit rester française», a-t-elle écrit sur son compte Twitter.

Anne Hidalgo

Invitée de Sonia Mabrouk sur Europe 1, la maire de Paris et candidate socialiste a estimé qu’il fallait «aller vers une autonomie législative» de l’île.

Selon Anne Hidalgo, il est nécessaire de «donner des pouvoirs à des collectivités qui ont des statuts particuliers comme la Corse».

Face à une montée des tensions et des actes, elle a également pointé du doigt une «crise» qui, «comme les autres», est «mal gérée».

Valérie Pécresse

La candidate LR a accusé mercredi Emmanuel Macron de «céder à la violence» face aux revendications corses et «d’utiliser» la guerre en Ukraine pour éviter de parler de son bilan.

«On a un président aux abois et qui cède à la violence, comme il l’a fait à Notre-Dame-des-Landes», a estimé Valérie Pécresse sur France Inter, selon qui «ce n’est pas sain. Il faut ramener l’ordre en Corse avant d’entamer les négociations».

Jean-Luc Mélenchon

Depuis 2018, l’Insoumis possède un avis tranché sur la Corse. S’il n’a pas encore pris la parole quant aux débordements actuels, Jean-Luc Mélenchon a partagé ses anciennes prises de parole.

Il y défend notamment l’application de l’article 74 de la Constitution qui consacre le principe de spécialité législative et d’autonomie à des territoires. C’est d’ailleurs le cas pour certaines collectivités d’outre-mer.

Philippe Poutou

Le candidat NPA à l’Elysée Philippe Poutou a jugé «légitime» que «cela pète en Corse», dénonçant «un déni de démocratie» et plaidant pour le «droit des peuples à disposer d’eux-mêmes», lors de l’audition sur la décentralisation.

«La révolte de la population corse, et notamment de la jeunesse corse, est complètement légitime à notre avis», a affirmé le conseiller municipal de Bordeaux. 

Fabien Roussel

Le communiste a appelé au «calme, au respect et au dialogue». Concernant l’autonomie de la Corse, Fabien Roussel a déclaré que «ce n’était pas ça qui allait remplir le frigo des Corses».

Eric Zemmour

Dans un communiqué, le candidat du parti Reconquête a jugé que «l’autonomie de la Corse proposée par Monsieur Darmanin, ministre de l’Intérieur» était «une basse manœuvre électoraliste au service de la candidature d’Emmanuel Macron».

Cette déclaration de Gérald Darmanin ne «répondrait en rien aux enjeux cruciaux du moment».

Opposé à une autonomie, Eric Zemmour a promis que, s’il était élu, «la France redeviendra fière de son identité corse» et «restera corse au sein d’un France forte».

Nicolas Dupont-Aignan

Le président du parti Debout La France a regretté «l’inacceptable capitulation d’Emmanuel Macron devant la violence en Corse». Le député de l’Essonne craint «un démembrement de la France» en cas de second mandat de l’actuel chef de l’Etat.

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