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Présidentielle 2022 : après la mise en scène de Jean Lassalle, le Conseil Constitutionnel annule les suffrages de sa commune

Au moment de voter, Jean Lassalle a remis son enveloppe à l'un des assesseurs plutôt que de la mettre dans l'urne, pour monter qu'il s'abstenait. [GAIZKA IROZ / AFP]

Après avoir mis en scène son abstention au second tour de la présidentielle devant les caméras, Jean Lassalle a été rattrapé par le Conseil Constitutionnel. Les «Sages» ont annulé ce mercredi 27 avril les 90 votes exprimés dans la commune de Lourdios-Ichère où réside le candidat du mouvement Résistons.

L’institution française a jugé que le candidat à la présidentielle 2022 avait enfreint la règle sur «la diffusion de messages à caractère de propagande électorale la veille et le jour du scrutin». Dans un communiqué publié ce mercredi, le même jour que l’officialisation de l’élection d’Emmanuel Macron, cette dernière a ajouté que le geste de Jean Lassalle avait «porté atteinte au respect dû à la dignité des opérations électorales».

«Ces agissements ont, eu égard à la notoriété de M. Lassalle dans la commune de Lourdios-Ichère et à sa qualité de député et d'ancien maire, été de nature à altérer la sincérité du scrutin dans cette commune», a estimé le Conseil Constitutionnel.

L’institution créée en 1958 a également mis en garde Jean Lassalle contre d’éventuelles «poursuites pénales», pouvant aller d’une amende de 15.000 euros à un an d’emprisonnement.

Une conduite contraire au code électoral

C'est la Commission nationale de contrôle de la campagne électorale en vue de l’élection présidentielle (CNCCEP) qui avait saisi le Conseil constitutionnel, en réaction à la vidéo diffusée par Jean Lassalle sur Twitter.

Dans son bureau de vote de la commune de Lourdios-Ichère (dont il a été maire de 1977 à 2017), le candidat à la présidentielle (3,13 % au premier tour), s’était filmé devant l’urne, faisant semblant de voter mais rendant finalement l’enveloppe à un des assesseurs pour symboliser son abstention.

Le code électoral stipule que «toute discussion ou délibération des électeurs est interdite à l’intérieur des bureaux de vote». De même, le président du bureau de vote doit consigner dans le procès-verbal de la journée «toute réclamation des électeurs ou des délégués des candidats ou des listes». L’acte de Jean Lassalle, ainsi que son discours, devaient donc être notifiés.

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