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En chute libre, le moral des ménages atteint un niveau semblable à ceux des confinements

La baisse du moral des ménages risque d'avoir un impact négatif sur la consommation. [Damien Meyer / AFP]

Le moral des ménages continue de se dégrader. Après avoir chuté en mars, l'indicateur perd encore deux points en avril, pour se fixer à 88. C'est bien en dessous de la moyenne située à 100.

Le moral des ménages s'établit donc «à un niveau voisin des points bas atteints fin 2018, lors du mouvement des gilets jaunes, et en 2020 lors des confinements», indique l'Institut national de la statistique (Insee) ce 27 avril. 

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Mesuré par l'indicateur de confiance, le moral des ménages permet de prendre la température des consommateurs, et de la manière dont ils perçoivent la situation économique. Pour calculer cet indicateur, l'Insee pose plusieurs questions à un échantillon représentatif de la population : leur opinion sur la hausse des prix, leur confiance en l'avenir, leurs craintes vis-à-vis du chômage... 

L'indicateur est établi à partir de ces réponses. Il donne des indices sur la consommation future des ménages, et donc, sur la croissance économique. L'indicateur est jugé «bon» s'il dépasse la moyenne fixée à 100. 

Hausse des prix 

Les 88 points atteints en avril s'expliquent principalement par l'inflation. Celle-ci s'élève à 4,5% en mars, un niveau record depuis les années 80. La part des ménages qui considère que les prix ont augmenté au cours de l'année a donc «nettement» progressé en avril, note l'Insee, «au plus haut depuis l'été 2008». 

La part des ménages estimant que les prix vont encore augmenter au cours des douze prochains mois diminue, mais reste bien au dessus de sa moyenne de long terme. 

Ce n'est pas une bonne nouvelle pour la croissance économique. En effet, les ménages risquent de réduire leurs dépenses : l'indicateur lié aux projets d'achats importants se situe 16 points en dessous de la moyenne. L'indicateur lié à l'épargne, quant à lui, est 13 points au dessus de la moyenne. 

L'indicateur de confiance avait déjà fortement chuté par le passé, par exemple au moment de la crise des gilets jaunes fin 2018. La hausse des prix du carburant était d'ailleurs le point de départ du mouvement. Lors des confinements également, l'indicateur de confiance s'était dégradé, la plupart des ménages jugeant qu'il était peu opportun de faire des achats importants au cours de la période. 

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