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Législatives 2022 : le financement public des partis, l’autre enjeu du scrutin

Les élections législatives sont cruciales pour les finances des partis politique. De leur score dépend la somme d'argent public qui leur sera allouée pour les cinq années à venir.

Les 12 et 19 juin, les partis ne jouent pas seulement leur avenir politique. Leur santé financière dépend aussi du scrutin.

L'enjeu est d'autant plus important cette année que de nombreux partis n'ont pas atteint le seuil de 5% des voix au premier tour de l'élection présidentielle, nécessaire pour obtenir le remboursement d'une grande partie des frais de campagne.

Concrètement, deux aides publiques seront accordées aux partis après les législatives : l'une basée sur le nombre de voix récoltées au soir du premier tour, l'autre sur le nombre de députés élus.

1,64€ par voix et par an

A condition de récolter au moins 1% des suffrages dans au moins 50 circonscriptions, les partis reçoivent 1,64€ par voix et par an pendant cinq ans. Et ce même si aucun candidat ne parvient à être élu. Par exemple, le Parti animaliste n'a aucun député mais a reçu plus de 60.000€ par an grâce à son score aux élections législatives de 2017.

Dans un second temps, les partis qui réussissent à faire élire des candidats à l'Assemblée reçoivent 37.400 euros par député élu et par an. A noter que cette aide peut varier d'une année sur l'autre, si un élu change de groupe parlementaire par exemple.

Au total, en 2022, 66 millions d'euros ont été reversés aux différents partis politiques. A elle seule, La République en marche (LREM) a touché près de 20 millions d'euros chaque année.

Des obligations pour les partis

Pour toucher ces sommes, les partis sont soumis à certaines obligations, comme le fait de rendre public leurs comptes de campagne ou de présenter autant de candidats hommes que femmes.

«En cas de non-respect de la parité hommes-femmes pour la présentation de candidats aux élections, les formations sont pénalisées financièrement», précise le site officiel Vie publique. La France Insoumise, Les Républicains, Debout la France ou encore le Parti animaliste ont notamment reçu une pénalité.

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