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Paris : une association demande la fin des balades à dos de poney dans les parcs de la capitale

Les poneys utilisés pour les balades dans les parcs parisiens vivent dans des conditions qui relèvent de la maltraitance, selon PAZ.[Unsplash/Olga Kravchuk]

Si les balades à dos de poney proposées dans les parcs parisiens font le bonheur des enfants, elles sont aussi le cauchemar de ces animaux. C'est ce que dénonce l'association Paris animaux zoopolis (PAZ), au travers d'une pétition exigeant la fin de ces «attractions».

Le texte appelle le Conseil de Paris à prendre cette décision dans la lignée «des mesures historiques» récemment prises «en faveur des intérêts des animaux exploités pour notre loisir». PAZ cite ainsi l'«interdiction des animaux sauvages dans les cirques», la «fermeture du marché aux oiseaux», l'«interdiction de la pêche au vif» ou encore «la fin de la vente des animaux de compagnie dans les sites de la Ville de Paris».

D'après l'association, les poneys que l'on voit dans les parcs méritent la même «bienveillance». Actuellement, ils sont traités comme «des biens de consommation», déplore la pétition. «Cela apprend aux enfants qu'on peut acheter une balade à poney comme on achète un tour de manège», au lieu de leur montrer que ce «sont des êtres sensibles».

Sans compter que le rythme et les conditions imposés à ces animaux relèvent de la maltraitance, selon PAZ. Eux qui ont «besoin d'un environnement calme et stable», avec un accès très régulier à de l'herbe ou à du foin «selon le rythme d'un herbivore», évoluent en fait «dans un environnement urbain, bruyant et stressant».

Pour qu'ils acceptent «d'être montés à tout moment et par n'importe qui», ces poneys sont en outre débourrer (dresser pour les équidés, ndlr) «dès leur jeune âge». «Leur docilité ne doit pas faire oublier la contrainte quotidienne qu'ils subissent», peut-on lire dans la pétition.

Sous l'impulsion de l'association, la Ville de Paris a établi une charte «bien-être animale» généraliste, et une autre spécifique à ces balades à dos de poney. En signant des conventions avec la mairie, les sociétés qui exploitent ces animaux se sont engagées à suivre ces règles. Pourtant, aujourd'hui, les membres de PAZ assurent que «plusieurs points ne sont pas du tout respectés».

Les enfants «en danger»

La majorité des infractions «démontrent l'absence totale de considération pour les poneys», qui sont «exploités comme des objets». La pétition cite notamment l'absence d'eau et de foin à diposition des animaux dont le mors n'est pas retiré durant les pauses, des journées d'exploitation de plus de 13h et un équipement inadapté, voire blessant.

Sur ce dernier point, l'association fait un «zoom» sur une pratique : celle de l'«enrênement de type longe en Colbert». Ce système, utilisé sur les poneys des parcs parisiens, «permet de les soumettre totalement» et est «en total décalage avec la docilité» de ces animaux. Il induit une «compression» au niveau des oreilles qui est «particulièrement inconfortable» pour le poney.

D'autres manquements sont par ailleurs accusés de mettre «en danger les enfants» : port du casque non-systématique, installation incorrecte des cavaliers sur le dos de l'animal ou encore surcharge dangereuse, avec des poneys à la fois montés et attelés.

En 2021, PAZ a fait différentes propositions pour améliorer la charte «bien-être animale» existante. Parmi leurs suggestions, seule celle consistant à ne pas envoyer les poneys à l'abattoir quand ils ne sont plus utiles a été adoptée.

L'abandon du mors, l'accompagnement des sorties par des professionnels ou encore la réduction du nombre de poneys exploités ont en revanche été refusés. Avec cette nouvelle action, l'association, qui a demandé un entretien avec l’adjoint à la Condition Animale de la ville de Paris, demande l'interdiction pure et simple de ces balades.

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