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Nouveau gouvernement : «Ce sera donc le pire», fustige Jean-Luc Mélenchon

A l'exception de la nomination de Pap Ndiaye à l'Education, Jean-Luc Mélenchon a qualifié le nouveau gouvernement Borne d'être «sans audace». [THOMAS SAMSON / AFP].

Sans surprise, Jean-Luc Mélenchon a aussitôt réagi, et à sa façon, à la composition du nouveau gouvernement d'Elisabeth Borne, dévoilée ce vendredi 20 mai. Celui qui espère lui succéder, à la faveur des législatives, a dénoncé une politique du «pire, c'est-à-dire la continuité.»

Il n'a pas failli à sa réputation d'homme politique au franc-parler. «Sous des apparences ternes et grises, sans audace, et de peu d'entrain», on retrouve dans ce gouvernement «les principales figures de la maltraitance sociale et de l'irresponsabilité écologique du précédent gouvernement», a affirmé Jean-Luc Mélenchon dans une déclaration au siège de La France insoumise retransmise sur les réseaux sociaux.

«Ce sera donc le pire, c'est-à-dire la continuité», a-t-il résumé, fustigeant dans la composition du gouvernement d'Elisabeth Borne, connue depuis ce vendredi 20 mai, une équipe «sans audace», à l'exception de la nomination du nouveau ministre de l'Education Pap Ndiaye.

Le tribun insoumis, qui espère devenir le prochain Premier ministre à l'issue des élections législatives de juin, s'est demandé «où est passé le tournant écologique et social dont on nous avait rebattu les oreilles».

Au final, «tout cela est terriblement décevant»

«C'était donc une fois de plus paroles verbales et pour mieux dire des mensonges», a-t-il affirmé. Il s'est cependant «réjoui du départ des deux croisés de la lutte contre l'islamo-gauchisme, (Jean-Michel) Blanquer et (Frédérique) Vidal», lançant un «bon débarras».

Il a reconnu «une audace» dans les nominations, celle «d'un grand intellectuel, Pap Ndiaye». «Il fait partie des petites prises, (...) avec un autre renégat, l'ancien président du groupe LR Damien Abad», a-t-il remarqué.

Au final, «tout cela est terriblement décevant pour ceux qui en attendaient quelque chose, tristement confirmant pour nous qui n'en attendions rien, et relativement inquiétant si on tient compte de ce que l'on voit», a poursuivi Jean-Luc Mélenchon, déplorant notamment «la première place dans l'ordre protocolaire», de Bruno Le Maire, reconduit au poste de ministre de l'Economie et des Finances.

C'est «l'homme qui a porté pendant cinq ans la politique libérale de vente à la découpe de l'industrie française, de suppression de l'ISF, d'invention de la flat tax, etc.», a-t-il dénoncé. Le leader insoumis a aussi regretté la nomination à l'Agriculture de Marc Fesneau «présent à 4 h du matin à l'Assemblée pour voter contre l'interdiction du glyphosate», ou encore celle d'Olivier Veran, «le seul ministre qui ait jamais insulté le parlement, en demandant aux députés de se taire», comme ministre des relations avec le parlement.

Mais, a-t-il espéré, «tous ces gens ne font que passer si les électeurs le décident en votant pour une majorité alternative, la notre, celle de la Nupes», aux législatives.

L'alliance de gauche (Nupes, LFI/PS/EELV/PCF) obtiendrait 27,5 % des intentions de vote, devant Ensemble ! (LREM/MoDem/Horizons/Agir) qui atteindrait 27 % et le Rassemblement national (21,5%), selon un sondage de l'institut Elabe.

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