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Violences sexistes et sexuelles en politique : une manifestation contre le «gouvernement de la honte»

Gérald Darmanin (à gauche) a été accusé de viol par Sophie Patterson-Spatz en 2017. [Philippe LOPEZ / AFP]

Décidé à évincer les ministres «sexistes» Gérald Darmanin, Eric Dupont-Moretti, Stanislas Guerini et Damien Abad du gouvernement, l’Observatoire des violences sexistes et sexuelles en politique a appelé au rassemblement ce mardi 24 mai, à 18h, place Saint-Augustin dans le 8e arrondissement de Paris.

Un scandale moins de 48 heures après sa nomination au ministère des Solidarités. Dans une enquête publiée samedi, Mediapart a révélé une plainte pour viol déposée en 2017 contre Damien Abad, entachant fortement le nouveau gouvernement choisi par Emmanuel Macron et Elisabeth Borne.

Créé en février dernier après le mouvement MeToo Politique, l’Observatoire des violences sexistes et sexuelles en politique avait fait un signalement pour des faits similaires visant l’ex-président des Républicains à l'Assemblée auprès de son ancien groupe (LR) et du nouveau (Renaissance) avant sa nomination au gouvernement.

Déçu que cet appel n’ait pas été entendu et décidé à faire le ménage parmi les ministres jugés «sexistes» au sein du gouvernement, le collectif a appelé à manifester sur la place Saint-Augustin, dans le 8e arrondissement de Paris, ce mardi 24 mai, à 18h.

Trois autres ministres dans le viseur

Trois autres ministres du nouveau gouvernement sont visés par cet appel à manifester. Le premier étant le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin, directement accusé de viol par Sophie Patterson-Spatz en 2017.

Le second, le ministre de la Justice Eric Dupont-Moretti, a plusieurs fois pris position contre les mouvements de libération de la parole des femmes #MeToo et #BalanceTonPorc. Il a notamment déclaré en 2018, après la création de l'infraction pour outrage sexiste, que certaines femmes «regrettaient de ne plus être sifflées».

Le dernier n'est autre que le ministre de la Transformation et de la Fonction publique Stanislas Guerini, qui qualifiait la semaine dernière Jérôme Peyrat, initialement candidat aux législatives, d’«honnête homme» malgré une condamnation en septembre 2020 pour violences conjugales sur son ex-compagne.

En déplacement dans le Calvados dimanche, la Première ministre Elisabeth Borne a assuré avoir découvert toutes les accusations pesant sur Damien Abad samedi, après sa nomination au gouvernement. «Je n'ai pas plus d'éléments que le fait que l'affaire a été classée sans suite. Je peux vous assurer que s'il y a de nouveaux éléments, si la justice est à nouveau saisie, on tirera toutes les conséquences de cette décision», a affirmé la cheffe du gouvernement.

Hier, la nouvelle porte-parole du gouvernement, Olivia Grégoire, a assuré que «le gouvernement est aux côtés de celles qui, suite à une agression ou à du harcèlement, ont l'immense courage de parler», tout en précisant que «l'établissement de la vérité, c'est à la justice de le faire».

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