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Paris : qui est Thomas Brail, l'homme qui s'est attaché à l'arbre centenaire de la tour Eiffel ?

Thomas Brail est engagé depuis plusieurs années à la défense des arbres. Thomas Brail est engagé depuis plusieurs années à la défense des arbres. [© Capture d'écran/ Twitter]

Pour interpeller la municipalité parisienne et le gouvernement, Thomas Brail s'est installé dans un arbre, et a décidé d'y rester tant qu'il n'aurait pas obtenu la garantie que ce platane sera bien épargné, malgré le projet de réaménagement du Grand Site tour Eiffel.

Le militant associatif et fondateur du Groupe National de Surveillance des Arbres (GNSA) Thomas Brail s'est installé dans le majestueux platane de la tour Eiffel, un temps menacé par le projet de réaménagement du site mais finalement épargné par la municipalité parisienne, qui a rétropédalé face à la polémique.

Un arboriste-grimpeur engagé

Arboriste-grimpeur de métier, Thomas Brail a créé le GNSA en 2019 «en réaction à des abattages prévus dans le cadre de projets qui suppriment abusivement des arbres existants, pourtant protégés à divers titres, en particulier par l’article L350-3 du Code de l’Environnement, destiné à protéger les allées et les alignements d’arbres».

Très engagé, il est prêt à parcourir la France pour défendre les arbres qu'il souhaite protéger. Dans son village de Mazamet, dans le Tarn, mais aussi dans le Gers et aujourd'hui à Paris, ce fervent défenseur de l'environnement n'hésite pas à grimper et s'installer dans les arbres pour empêcher leur abattage.

Auteur du livre «L'homme qui sauvait les arbres», Thomas Brail s'est fait connaître en s'accrochant au platane situé face au ministère de la Transition écologique à l'été 2019, où il était venu dénoncer «le massacre des arbres dans nos villes et villages».

Une opération coup de poing à Paris

Fort de cette médiatisation, il a décidé de rejoindre Paris, où de nombreuses associations réclament depuis plusieurs semaines l'abandon du projet de réaménagement du Grand Site tour Eiffel, qui prévoyait initialement l'abattage de plusieurs arbres dont l'existence serait même antérieure à la construction de la Dame de Fer.

Là, niché sur les branches basses de l'un de ces arbres les plus majestueux, un platane «qui aurait entre 80 et 120 ans» selon la municipalité parisienne, il entend «rester accroché ainsi jusqu'à ce que la mairie de Paris retire le projet de construction prévu autour de la tour Eiffel».

Ce lundi 30 mai, il a même reçu la visite du journaliste Hugo Clément, qui travaille sur le sujet pour son émission-documentaire Sur Le Front. Ce dernier était déjà intervenu sur les réseaux sociaux pour demander à la municipalité parisienne de s'engager sur la question de l'abattage de ces arbres, et avait contraint cette dernière à rétropédaler sur le sujet. 

Dans l'après-midi, lundi toujours, c'est Emmanuel Grégoire, le premier adjoint à la mairie de Paris, qui est à son tour venu lui rendre visite, afin de lui «confirmer qu’il n’y aura aucun abattage d’arbres au pied de la Tour Eiffel».

Evoquant les associations de défense des arbres, le bras droit d'Anne Hidalgo a assuré qu'il allait «les rencontrer rapidement pour travailler en détail» à ce qu'aucun abattage ne soit réalisé sur le site.

Ce mardi 31 mai, toujours accroché à l'arbre, Thomas Brail a à nouveau interpellé le gouvernement et plus particulièrement la toute nouvelle Première ministre Elisabeth Borne, qu'il avait déjà rencontrée à ce sujet en janvier 2020 et à qui il réclame aujourd'hui «d'honorer [sa] promesse de travailler à la défense des arbres».

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