En direct
A suivre

L’ex-miss France Sonia Rolland mise en examen pour des «biens mal acquis»

Sonia Rolland, ancienne Miss France, a affirmé qu'elle n'était pas au courant et plaide la jeunesse et la naïveté. [Valery HACHE / AFP]

L’ex-miss France Sonia Rolland a été mise en examen lundi dans l’affaire des «biens mal acquis» pour avoir accepté un «cadeau» de l’ex-chef d’Etat du Gabon, Omar Bongo, en 2003. Un appartement de luxe situé dans le 16e arrondissement de Paris. Son avocat plaide la «naïveté».

L’ancienne Miss France Sonia Rolland a été mise en examen ce lundi pour recel de détournements de fonds publics, corruption et abus de biens sociaux dans l’affaire dite des «biens mal acquis» de la part de l’ancien président du Gabon, Omar Bongo.

Les faits remontent à 2003, a rapporté Le Parisien. Cette année-là, celle qui est désormais comédienne, avait reçu des époux Bongo un appartement dans le 16e arrondissement de Paris d'une valeur de 800.000 euros, sous le régime d'une société civile immobilière (SCI).

La justice française enquête depuis 2010 sur le patrimoine considérable amassé en France par Omar Bongo et d'autres chefs d'Etat africains. Selon la juge d’instruction chargée l’enquête, l’ancienne miss France aurait dû savoir que ce «cadeau» avait été acquis par le biais d’un montage financier illégal.

un nouveau juge relance les investigations

L'acquéreur de l'appartement serait une société de décoration française, qui avait une filiale au Gabon «détenant un compte dans une banque locale, sur lequel ont été déposées pendant des années des valises de cash, livrées par des collaborateurs de Bongo», avait informé Libération.

En avril 2016, des biens immobiliers à Paris et Nice, sur la Riviera française, appartenant à la famille du président gabonais Ali Bongo -fils d'Omar Bongo, qui a succédé à son père à la tête du pays en 2009- ont été saisis.

Puis en 2017, le juge d'instruction a annoncé son intention de clore le volet gabonais de l'enquête, sans avoir prononcé aucune mise en examen, prélude donc à non-lieu. Mais quelques mois plus tard, un nouveau juge a relancé les investigations.

«Je ne savais pas»

Entendue le 6 janvier 2021 en audition libre par l’Office central de répression de la grande délinquance financière (OCRGDF), Sonia Rolland avait alors affirmé découvrir l'acquisition frauduleuse de l’appartement. «Je ne connaissais pas le mode de financement et je ne m’en suis pas intéressée, avait assurée l’ancienne miss. Je ne savais pas que la famille Bongo avait acquis autant de biens en France».

D’après l’avocat de Sonia Rolland, sa cliente a fait «preuve de naïveté»: «Ma cliente était âgée de 22 ans, elle sortait d’une période où elle était projetée dans un univers dont elle ignorait tout, a justifié son représentant dans Le Parisien. Elle conteste toute infraction».

Selon Libération, elle a raconté avoir rencontré en 2001 Edith Bongo, l'épouse de l'ancien président gabonais, alors qu'elle parrainait des concours de Miss en Afrique. En 2002, madame Bongo lui aurait dit qu'elle lui ferait un cadeau pour la remercier de l'image qu'elle véhiculait pour l'Afrique.

À suivre aussi

Ailleurs sur le web

Dernières actualités