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JO 2024 : comment les transports s'apprêtent-ils à accueillir 10 millions de voyageurs supplémentaires ?

Plus de 200.000 personnes accréditées et 10 millions de spectateurs sont attendus à Paris, pour les JO 2024. Plus de 200.000 personnes accréditées et 10 millions de spectateurs sont attendus à Paris, pour les JO 2024.[© FLORIAN HULLEU / PARIS 2024 / AFP]

Comment les transports en commun vont-ils réussir à accueillir les quelque 10 millions de spectateurs attendus en région parisienne pendant les JO de 2024 ? Paris 2024 vient de signer un accord avec Ile-de-France Mobilités (IDFM).

La question est tellement cruciale qu'elle mérite d'être posée à l'avance. Comment vont circuler les 200.000 athlètes, les équipes techniques, les journalistes et les spectateurs ainsi que les 10 millions de spectateurs, qui viendront du monde entier pour assister aux Jeux Olympiques de Paris 2024, et ce, alors même que le réseau est déjà saturé ?

Des transports gratuits pendant les JO

Un plan de travail, présenté mercredi et officialisé ce jeudi 9 juin, est en cours d'élaboration. Celui-ci reposera essentiellement sur les transports en commun déjà existants. Et afin d'inciter à s'en servir, Paris 2024 a même prévu de les rendre gratuits pour les 200.000 personnes accréditées, ainsi que pour les personnes munies d'un billet.

En parallèle, un accord vient d'être signé avec Ile-de-France Mobilités (IDFM), l'autorité organisatrice des transports en commun dans la région, afin que cette institution ait, le temps des JO, «la compétence pour organiser le transport des personnes accréditées que le Cojo n’assurera pas lui-même».

Un défi qui n'est pas sans inquiéter les collectifs d'usagers. C'est le cas de Marc Pélissier, le président de la FNAUT, l'Association des usagers des transports en Ile-de-France, qui admet au Parisien «avoir quelques doutes» notamment au sujet de «la fragilité des lignes qui desservent les sites olympiques».

Lui se dit particulièrement inquiet pour les RER B et D «qui vont être très sollicités», et ce, alors que ces deux lignes sont équipées de «trains vieillissants qui ne vont pas être renouvelés d’ici à 2024».

1.400 bus affrétés pour l'occasion

Justement, pour ne pas créer l’embolie dans les transports en commun franciliens, IDFM compte renforcer son réseau mais surtout affréter des bus supplémentaires pour desservir des sites excentrés. Il y en a pour environ 100 millions d'euros, pris en charge par l'institution, a annoncé le directeur général d'Ile-de-France Mobilités, Laurent Probst.

A cette occasion, IDFM prévoit d'affréter pas moins de 1.400 bus – électriques ou au biogaz – qu'il faudra prélever sur la flotte existante. En outre, un appel d'offres sera lancé, afin de désigner des opérateurs qui les feront rouler pendant l'été 2024 entre village olympique, hébergements, salles de presse, lieux d'entraînements et stades.

Car s'il reste encore à «identifier les véhicules (bus, autocars) mobilisables» mais aussi à «identifier les centres opérationnels bus pour les Jeux Olympiques», il faudra surtout «contractualiser les services avec les opérateurs» déjà présents sur le territoire francilien.

A savoir que ces bus spéciaux, affrétés pour les athlètes, membres de l'organisation et des délégations, journalistes, volontaires et prestataires auront «une obligation de régularité et de ponctualité». Le Cojo remboursera IDFM pour la mise sur pied de ce réseau éphémère, qui sera de la taille de celui de Lyon.

Des voitures pour les VIP

En parallèle, Paris 2024 s'appuiera sur sur l'un des principaux partenaires : Toyota. Le Cojo va ainsi déployer 3.000 voitures fournies par le constructeur automobile japonais, partenaire du Comité international olympique (CIO), pour transporter des personnalités et servir de taxis collectifs.

Enfin, IDFM contribuera également «à la mise en place du centre de contrôle opérationnel des services de transport public». Une collaboration qui permettra, comme le souligne IDFM dans un communiqué diffusé ce jeudi, «de renforcer la coordination de la communication auprès des usagers des transports publics pendant la durée des JO».

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