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Législatives 2022 : trois candidats de la Nupes seuls en lice au second tour après des désistements

Clémentine Autain, candidate de la Nupes dans la 11e circonscription de Seine-Saint-Denis, sera seule en lice au second tour des élections législatives.[Ludovic MARIN / AFP]

Trois candidats de la Nupes se retrouvent seuls en lice pour le second tour des élections législatives. Leurs concurrents, pourtant qualifiés, ont décidé de se retirer.

Pour Clémentine Autain, Soumya Bourouaha et Elie Califer, le second tour des législatives s'annonce plus détendu que prévu. Après le désistement de leurs concurrents respectifs, ces trois candidats de la Nouvelle union populaire, écologique et sociale (Nupes) seront finalement seuls en lice dans leur circonscription.

La date limite de dépôt des candidatures pour le second tour avait été fixée au mardi 14 juin, à 18h. Il faut savoir que le fait d'être qualifié n'oblige en rien à se maintenir, cependant, s'il y a renoncement, le candidat arrivé en troisième position lors du premier tour n'est pas autorisé à prendre la place laissée vacante pour le second.

Cela peut donc donner lieu à des candidatures uniques, comme c'est le cas dans ces trois circonscriptions. La personne seule en lice n'a alors besoin que d'une seule voix pour obtenir 100% des suffrages exprimés.

Clémentine Autain, 11e circonscription de Seine-Saint-Denis

Dans la 11e circonscription de Seine-Saint-Denis, Clémentine Autain devait être opposée à la communiste dissidente Virginie De Carvalho. Lors du premier tour, la candidate de la Nupes est arrivée largement en tête, avec 46,15% des voix, contre 15,18% pour son adversaire.

Sur Facebook, Virginie Carvalho a qualifié ce résultat de «déception» et annoncé : «pour le second tour, nous décidons de retirer notre candidature et de ne pas nous opposer à la candidate de la Nupes. Dimanche, donc, compte tenu de notre retrait, la victoire lui est officiellement acquise».

Clémentine Autain a réagi, estimant que la décision de son adversaire «est le fruit d'une contrainte, le trop gros écart entre nos scores». Elle dénonce ensuite l'attitude passée de son ex-rivale : «mon prédécesseur et maire de Tremblay-en-France, François Asensi, a mené avec Virginie de Carvalho une campagne acharnée contre moi, n'hésitant pas à me calomnier faute d'arguments politiques sérieux».

Unique candidate du second tour, elle encourage malgré tout les électeurs à «envoyer un signal fort». «J'invite à amplifier notre mobilisation pour que ma candidature avec la Nupes recueille un maximum de suffrages».

Soumya Bourouaha, 4e circonscription de Seine-Saint-Denis

Pour ce second tour des élections législatives, Soumya Bourouaha devait elle aussi affronter un candidat communiste dissident : Azzédine Taïbi. Maire de Stains, ce dernier a pourtant annoncé mardi qu'il retirait sa candidature et quittait également le Parti communiste français (PCF), dont il était membre depuis 35 ans.

Auprès de France Bleu, Azzédine Taïbi a dénoncé un «hold-up électoral». «J'en veux à la direction du PCF, la direction fédérale et à ses responsables dans la circonscription qui ont habilement manoeuvré pour écarter ma candidature», a-t-il accusé.

L'ex-candidat estime qu'on lui a fait payer son choix, lors de la campagne présidentielle, de soutenir officiellement Jean-Luc Mélenchon plutôt que Fabien Roussel, candidat du PCF. Pour les législatives, Azzédine Taïbi espérait obtenir l'investiture de la Nupes, mais Soumya Bourouaha lui a été préférée.

Elie Califer, 4e circonscription de Guadeloupe

Marie-Luce Penchard, ancienne ministre des Outre-mer, a jugé que «les conditions n'étaient plus réunies» pour maintenir sa candidature au second tour des législatives. Investie par la majorité présidentielle (Ensemble), la candidate a recueilli 19,88% des voix au premier tour, contre 36,61% pour le représentant de la Nupes, Elie Califer.

Après l'annonce de son désistement, Marie-Luce Penchard a appelé ses soutiens à ne pas y voir «un manque de courage et un aveu de faiblesse».

«Je dis en toute humilité que c’est, au contraire, une preuve de maturité politique et de réalisme dans ce monde où règnent trop de faux semblants, d’insincérité, de calculs personnels au détriment, bien souvent, de l’intérêt général, a-t-elle déclaré auprès de Guadeloupe La 1ère. À vouloir persister ainsi, nous participons à aggraver cette rupture de confiance entre le citoyen et la politique, en renforçant les rangs des abstentionnistes.»

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