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Législatives 2022 : PS, EELV et PCF refusent la proposition de Jean-Luc Mélenchon d'un groupe Nupes unique à l'Assemblée

jean-Luc Mélenchon plaide pour une opposition unie face à la majorité présidentielle et au RN. [BERTRAND GUAY / AFP]

Au lendemain du second tour des élections législatives, Jean-Luc Mélenchon a proposé que la Nupes forme un seul et même groupe à l'Assemblée nationale. Une proposition refusée par ses alliés.

Inquiet de voir le RN - qui a obtenu 89 sièges à l'issue des élections législatives - s'attribuer le statut de première opposition à la majorité, Jean-Luc Mélenchon a proposé ce lundi 20 juin que la Nupes «se constitue comme un seul groupe à l'Assemblée nationale. «Dès lors qu'il y a un seul groupe, sans aucune discussion possible l'opposition s'appellerait Nupes», a-t-il argué. 

La proposition de Jean-Luc Mélenchon a eu du succès du côté de La France Insoumise.

«Face à la percée de l'extrême droite à l'Assemblée et considérant notre responsabilité à construire une alternative à la Macronie défaite, former un seul groupe Nupes dans le respect des sensibilités qui la composent permettrait d'envoyer un signal fort et de préparer l'avenir», a écrit Clémentine Autain sur Twitter.

Néanmoins, les alliés du leader Insoumis dans cette alliance de la gauche, le PS, EELV et le PC, ont toutefois rapidement décliné cette proposition estimant que l'accord de coalition signé début mai prévoyait des groupes distincts.

Valérie Rabault, cheffe de file des socialistes à l'Assemblée nationale lors de la précédente législature, s'y est d'ores et déjà opposée.

«La gauche est plurielle, elle est représentée dans sa diversité à l'Assemblée Nationale. C'est une force au service du peuple français. Vouloir supprimer cette diversité est une erreur et je m'y oppose», a-t-elle tweeté.

«Pas question de se fondre dans un groupe unique», a, pour sa part, réagi le porte-parole d'EELV Alain Coulombel auprès de l’AFP. «Nous sommes favorables à un intergroupe mais pas un groupe commun», a souligné un proche du chef communiste Fabien Roussel

L’eurodéputée écologiste, Marie Toussaint, a également affirmé que la Nupes «doit pouvoir travailler ensemble pour la justice et le climat sans avoir à renoncer à qui nous sommes. C’est cela aussi construire un autre avenir politique : la diversité est une force».

Pour tenter de rassurer ses partenaires, Jean-Luc Mélenchon a précisé que sa proposition n'est «pas une injonction. Ça n'empêche pas chaque partie d'avoir une délégation, comme au Parlement européen, qui s'auto-organise», a-t-il assuré.

Pour rappel, l’accord originel portait sur un intergroupe Nupes. Avec 23 écologistes, 26 socialistes et 72 Insoumis, ces partis ont tous quasiment la possibilité de constituer, chacun, un groupe politique.

Toutefois, avoir 15 députés pour former un groupe s'annonce plus tendu pour le PCF qui, avec ses 12 élus, devra convaincre des élus d'Outre-mer ou de Corse de le rejoindre.

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