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Reims : un collégien jugé pour le meurtre d'un autre élève de 14 ans

Le procès se déroulera à huis-clos (image d’illustration). [CHARLY TRIBALLEAU / AFP]

Le procès d'un adolescent, âgé de 14 ans au moment des faits, pour le meurtre en juin 2021 d'un collégien du même âge, s'est ouvert ce mercredi à Reims.

Prêt à poignarder au visage un camarade pour un différend entre collégiens. Un adolescent, âgé aujourd’hui de 15 ans, est jugé à huis-clos à partir de ce mercredi à Reims, pour avoir tué un élève de 14 ans, il y a un an.

La première journée doit être consacrée à l'examen de personnalité de l'accusé, élève de quatrième au moment des faits. Il comparaît détenu, incarcéré après sa mise en examen pour meurtre aggravé sur mineur de moins de 15 ans. Sa détention provisoire ainsi que «la gravité des faits, les circonstances, l’émoi suscité (...) la personnalité des protagonistes», expliquent, selon le procureur de la République Matthieu Bourrette, la rapidité avec laquelle s’est tenue le procès.

La scène filmée

Le jour des faits, le 2 juin 2021, les deux collégiens, opposés par un différend depuis plusieurs jours, s'étaient retrouvés pour en découdre dans le centre de Reims, à la fin des cours. Le mis en cause, qui tenait un couteau déjà déplié, avait bondi sur son camarade, lui assénant un coup de poing et le poignardant à la tempe.

La victime, adoptée enfant à l'âge de 3 ans, était morte le 21 août à l'hôpital de Reims sans avoir repris connaissance.

La scène avait été filmée par la caméra d’un magasin proche mais aussi par une collégienne venue assister à l'affrontement avec un petit groupe d'élèves.

Un clip de rap au départ de l’affaire ?

Un clip de rap créé et diffusé sur Instagram par l'accusé semble être à l’origine de la tension entre les deux jeunes. On y voit le futur agresseur se mettre en vedette en jouant avec son couteau, ce qui aurait provoqué des moqueries parmi les collégiens.

L’accusé, qui avait auparavant été retiré d'un établissement public à la suite d’une bagarre, encourt une peine maximale de 20 ans de réclusion criminelle, la loi prévoyant pour les mineurs une excuse de minorité. Il aurait vécu plusieurs situations de harcèlement depuis l’école primaire, selon l’AFP.

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