En direct
A suivre

Vin : un trafic de «centaines de milliers de bouteilles» de faux bordeaux démantelé

Les investigations ont révélé «une fraude de grande ampleur organisée par le propriétaire d'un vignoble dans le Médoc», également négociant. [FRED DUFOUR / AFP]

La gendarmerie girondine a mené le 27 juin dernier un vaste coup de filet contre un réseau de contrefaçon qui vendait du vin bas de gamme le faisant passer pour du vin de Bordeaux. Un préjudice estimé à des «centaines de milliers de bouteilles», a annoncé vendredi le parquet local.

Une centaine de gendarmes ont interpellé ce lundi dans le Médoc (Gironde) et dans sept départements une vingtaine de personnes soupçonnées d'avoir pris part à un vaste trafic de vin de Bordeaux contrefaits.

Un trafic dont l'ampleur peut être «évaluée à plusieurs centaines de milliers de bouteilles», selon la procureure de la République de Bordeaux, Frédérique Porterie.

Libérés sous contrôle judiciaire

Trois de ces suspects, dont le «principal instigateur», ont été présentés mercredi devant un juge d'instruction et mis en examen pour «escroquerie en bande organisée et blanchiment», «tromperie sur la marchandise» et «falsification de denrées». 

Ils ont été libérés sous contrôle judiciaire avec obligation de verser des cautions allant de 20.000 à 50.000 euros.

UNE MÉTHODE BIEN RODÉE

Les investigations ont révélé «une fraude de grande ampleur organisée par le propriétaire d'un vignoble dans le Médoc», également négociant. Ce dernier se procurait du vin grâce à des «contacts espagnols» et imprimait «un nombre important d'étiquettes» en toute discrétion tandis que des opérations d'embouteillages pouvaient se dérouler de nuit. 

Les faux bordeaux étaient ensuite écoulés «par palettes entières» dans plusieurs départements grâce à «un réseau de distributeurs officiels et officieux constitué de sociétés, de retraités, d'auto-entrepreneurs», selon le parquet. 

Les clients pensaient alors acheter des châteaux bordelais «dont le nom et l'étiquette inspiraient confiance, à des tarifs défiant parfois toute concurrence» alors que les flacons contenaient des «vins bas de gamme ou provenant de terroirs assez éloignés».

Au cours des perquisitions, «une dizaine de véhicules» et «un volume important de vins» ont été saisis. Selon une source proche du dossier, la contrefaçon ciblait des vins du Médoc de moyenne gamme, plus faciles à falsifier que les grands crus. 

À suivre aussi

Ailleurs sur le web

Dernières actualités