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Remaniement : deux nouveaux ministres accusés d'homophobie en raison de leur opposition au mariage pour tous

Caroline Cayeux et Christophe Béchu font tous les deux partie du nouveau gouvernement d'Elisabeth Borne, annoncé ce lundi 4 juillet. [AFP]

L'arrivée de Christophe Béchu et Caroline Cayeux au sein du nouveau gouvernement d'Elisabeth Borne, ce lundi 4 juillet, a fait réagir, notamment à gauche. Les deux ministres sont accusés d'homophobie en raison de leur opposition au mariage pour tous.

Le remaniement gouvernemental, annoncé ce lundi 4 juillet, est au coeur des discussions et certaines nominations font davantage réagir que d'autres. C'est le cas de celles de Caroline Cayeux et Christophe Béchu, respectivement ministre déléguée chargée des Collectivités territoriales et ministre de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires.

Pendant le quinquennat de François Hollande, tous deux avaient clairement exprimé leur opposition au mariage pour tous. La première, actuelle maire (divers droite) de Beauvais (Oise), est une ancienne proche de François Fillon.

En 2012, lorsque le projet de loi sur l'ouverture du mariage aux couples homosexuels était à l'étude, Caroline Cayeux s'y était opposé, estimant que «l'institution du mariage» devait être «préservée dans sa forme actuelle».

Lorsqu'il était sénateur, en 2013, Christophe Béchu, aujourd'hui numéro 2 du parti Horizons, affirmait de son côté que le mariage pour tous n'était pas «un progrès de civilisation» mais «une menace pour l'équilibre de notre société».

Une tribune dans Valeurs Actuelles

Il avait même signé une tribune intitulée «Dénaturation du mariage : La République fragilisée». Dans ce texte, publié dans le magazine Valeurs actuelles, le nouveau ministre de la Transition écologique s'inquiétait du «brouillage des repères originels» engendré selon lui par la loi sur le mariage pour tous.

Plus tard, en 2016, Christophe Béchu, en tant que maire d'Angers (Maine-et-Loire), avait fait retiré des affiches de prévention contre le VIH montrant des couples homosexuels. Il s'était alors défendu de toute intention homophobe, assurant que sa demande ne concernait que les affiches «à proximité des écoles». La décision de retirer la totalité de la campagne avait, selon lui, été prise par le gestionnaire du réseau de mobilier urbain, JC Decaux.

Un passif que certains, notamment dans les rangs de la Nupes, n'ont pas manqué de rappeler après la nomination des deux intéressés. La députée écologiste de Paris Sandrine Rousseau a ainsi déploré de voir «l'homophobie» se «renforcer au gouvernement», tandis qu'Andy Kerbrat, député LFI de Loire-Atlantique, a estimé que la Manif pour tous était «promue par le remaniement».

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