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Discours d’Elisabeth Borne : les réactions virulentes des oppositions

Marine Le Pen a été la première à pouvoir réagir au discours d’Elisabeth Borne. [BERTRAND GUAY / AFP]

Les groupes d’opposition au gouvernement ont rapidement fait part de leurs réactions sur le discours de politique général prononcé ce mercredi à l’Assemblée nationale par Elisabeth Borne, en se montrant particulièrement féroces.

Comme il était possible de s’y attendre, les opposants au gouvernement ne se sont pas montrés emballés par le discours de politique générale de la Première ministre. Sitôt la prise de parole d’Elisabeth Borne achevée, ils ont multiplié les réactions et les reproches face à l’appel au compromis de cette dernière.

A la tête du premier groupe d’opposition, Marine Le Pen a estimé que le maintien de la cheffe du gouvernement à Matignon, après le résultat des législatives, était de la «provocation politique». «Le président fait comme s’il ne s’était rien passé», a-t-elle poursuivi.

«Sur les principes qui sont les nôtres, vous nous trouverez toujours fermes : selon l’attitude du gouvernement, résolus soit à nous opposer si les mesures vont dans le mauvais sens, soit à trouver des voies de passage dès lors qu’ils sont pris en compte», a-t-elle néanmoins réaffirmé.

Marine Le Pen s’en prend aussi à Emmanuel Macron

Elle en a aussi profité pour tacler directement Emmanuel Macron : «en chemise, manches retroussées, échevelé par l’action, il se met en scène en sauveur du monde comme si l’exercice du pouvoir devait se réduire à une bande annonce Netflix, à la divulgation irresponsable de discussions diplomatiques, à quelques facéties immatures et dérisoires d’un pouvoir irrémédiablement narcissique». Celui-ci n’a, selon elle, «pas compris l’injonction nouvelle qui lui était faite de prendre du recul, de s’effacer devant la volonté du peuple et de n’avoir pour seul devoir que de la mettre en œuvre».

Pour Mathilde Panot, qui représente le groupe LFI, Elisabeth Borne a opté pour la «stratégie du sauve qui peut», en renonçant au vote de confiance. «Le mercredi 6 juillet restera comme ce jour où de nouveau vous avez piétiné le vote des Français», a-t-elle asséné.

Absent au Parlement car n’étant pas député, Jean-Luc Mélenchon a indiqué sur Twitter que son camp tiendrait son rôle d’opposition en refusant les compromis.

Personne pour faire des compromis avec le gouvernement

Olivier Marleix, qui dirige les députés Républicains, a de son côté pointé «la petite soupe politicienne» qu’a voulu servir, selon lui, la Première ministre. Il a affirmé la ligne de son groupe : «ni compromission, ni petits arrangements».

Il s’est expliqué en indiquant ne pas vouloir s’enfermer dans le «blocage stérile». «Nous n’avons pas l’intention de tout paralyser alors que notre pays a déjà pris tant de retard», a-t-il ajouté. «Nous sommes prêts à voter tous les textes qui iront dans le sens du sursaut national, celui du pouvoir d’achat par le travail, de la reconstruction de notre appareil industriel, de la sanction des délinquants, ou de l’accès de tous à la santé», a-t-il avancé.

Le tout en exhortant Elisabeth Borne à «sortir de l’illusion de l’argent magique» et Emmanuel Macron à cesser «l’arrogance solitaire et le mépris des corps intermédiaire».

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