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Île-de-France : des associations saisissent la justice pour défendre «un accueil digne pour tous les réfugiés»

En mai dernier, des migrants afghans avaient trouvé refuge dans un camp à Pantin, avant d'être «mis à l'abri». En mai dernier, des migrants afghans avaient trouvé refuge dans un camp à Pantin, avant d'être «mis à l'abri». [© BERTRAND GUAY / AFP]

Plusieurs associations ont décidé de porter le sujet devant la justice. Face aux différences de traitement, selon elles, entre l'accueil des réfugiés ukrainiens et les autres, elles ont décidé de saisir le juge des référés liberté ce mardi 26 juillet.

Au moins deux associations – parmi lesquelles Médecins du Monde et Utopia 56 – doivent être reçues ce mardi au tribunal administratif de Paris, au sujet de l'accueil des réfugiés en France et plus particulièrement en région parisienne.

Différence de traitement selon l'origine

Face à ce qu'elles estiment être une différence de traitement, elles ont décidé de saisir le juge des référés liberté. En cause ? Le fait que les places d'hébergement réservées un temps aux réfugiés ukrainiens, au plus fort du conflit, ne soient pas accordées de la même manière aux réfugiés d'autres pays.

«La guerre en Ukraine a démontré qu'un accueil digne était possible, avec plus de 100.000 personnes accueillies en l'espace de 4 mois. L'État a su déployer des ressources pour qu'aucune personne ukrainienne ne soit laissée à la rue», écrit Utopia 56.

Sauf que, selon l'association, ces places sont désormais vacantes et ne sont pas proposées aux autres réfugiés, qui fuient pourtant eux aussi des pays en guerre. Et d'assurer : «la préfecture de Paris et d'Ile-de-France et le ministère de l'Intérieur refusent aux personnes non-ukrainiennes l'accès à ces places».

Et ce, alors que «chaque jour, des centaines de femmes, d'hommes et d'enfants sont sans solutions d'hébergement malgré des situations de vulnérabilité extrêmes», dénonce Utopia 56, qui déplore que certaines «libertés fondamentales», comme celle d'avoir accès à un hébergement d'urgence, soient ainsi bafouées.

Le 29 mars dernier déjà, plusieurs associations – parmi lesquelles Utopia 56, l'Armée du Salut ou encore Solidarité Migrants Wilson – avaient demandé dans un communiqué que «l'accueil digne» des réfugiés «soit la règle, pas l'exception», réclamant que «les conditions de premier accueil [soient] garanties à toutes les personnes en besoin de protection».

Car si, «la mobilisation» qui s'est mise en place «depuis l'invasion de l'Ukraine par la Russie est «salutaire» selon ces associations, ces dernières expliquaient néanmoins que cette protection n'était pas systématiquement mise en place «pour protéger les personnes fuyant massivement des conflits armés par le passé (Syrie, Afghanistan...)».

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