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L'option d'une extraction du béluga de la Seine privilégiée pour le sauver

Selon l'observatoire Pelagis, spécialiste des mammifères marins, il s’agit du second béluga connu en France après 1948. [JEAN-FRANCOIS MONIER / AFP]

L'option d'une extraction et d'un transport vers la mer du béluga égaré dans la Seine depuis bientôt une semaine est privilégiée par les autorités, a annoncé la sous-préfète d'Evreux, lundi 8 août.

Son état est stable mais l’inquiétude demeure. Le beluga retrouvé dans la Seine le 2 août dernier se trouve toujours dans le fleuve. La piste de l'euthanasie écartée, trois options étaient encore sur la table ce week-end : une ouverture de l'écluse, le laisser finir sa vie «comme quelqu'un de très malade» ou bien l'extraction, avait indiqué la sous-préfète d'Evreux.

C'est donc l'hypothèse d'une extraction, qui tenait déjà la corde dimanche, qui est retenue, comme l'a expliqué Mme Isabelle Dorliat-Pouzet lors d'un point presse dans l'après-midi à proximité de l'écluse. «Il nous a semblé possible de réfléchir peut-être à un transport vers la mer. Dans l'intérêt de ce béluga ça peut se tenter, nous y travaillons ardemment. On est tous très contents de travailler sur cette option», a-t-elle déclaré.

«Personne ne peut promettre qu'elle va réussir», a-t-elle toutefois reconnu. Étant donné la complexité de mouvoir un animal de cette dimension, pesant environ 800 kg, malade et décharné, la sous-préfète n'a pas été en mesure d'indiquer «quand, où et comment» cette délicate opération pourrait intervenir. 

Une amélioration «très légère»

En outre, la Manche n'est pas toute proche : l'écluse de Saint-Pierre-La-Garenne (Eure), où le cétacé est entré de lui-même vendredi à 70 km au nord-ouest de Paris, se trouve à environ à plus de 130 km de l'embouchure de la mer. «Il est désormais envisagé une opération de transport visant à réintégrer le béluga dans un environnement marin qui lui conviendrait mieux. Il serait maintenu quelques jours dans un bassin d’eau salée pour continuer à recevoir des soins avant d’être relâché dans la mer», a précisé la préfecture dans un communiqué diffusé dans la soirée.

Si le cétacé, qui évolue habituellement dans des eaux froides, «ne semble pas s'être alimenté», la préfecture a noté lundi «une amélioration très légère» de son état de santé, avec la résorption partielle des altérations cutanées.

Selon Sea Shepherd, présente sur les lieux, «le béluga ne s'alimente (a priori) toujours pas mais il continue de se montrer curieux. Vers 4 h du matin il s'est frotté pendant 30 minutes sur les parois de l'écluse et s'est débarrassé des tâches qui étaient apparues sur son dos. Les antibiotiques ont également pu aider», a indiqué l'ONG de défense des océans sur Twitter.

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