En direct
A suivre

Fuite de l'imam Iquioussen, refus d'obtempérer... Ce qu'il faut retenir de l'interview de Gérald Darmanin sur CNEWS

Le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, était l'invité ce jeudi matin de Pascal Praud sur CNEWS. Il s'est en particulier expliqué sur la fuite de l'imam Iquioussen, visé par une procédure d'expulsion.

Fuite de l'imam Iquioussen : «C'est une très bonne chose qu'il ne soit plus en France»

Sous le feu des projecteurs depuis la fuite de l'imam Iquioussen, visé par une procédure d'expulsion validée mardi par le Conseil d'Etat, Gérald Darmanin a balayé les critiques.

«Je suis le ministre de l'Intérieur d'une démocratie (...) Avant que les gens soient condamnés, le ministère de l'Intérieur ne peut pas utiliser des moyens extraordinaires», a-t-il fait valoir, expliquant qu'il ne pouvait pas prendre de mesures contraignantes avant la décision du conseil d'Etat. Quand cette dernière a été connue, des «visites domiciliaires» chez l'imam Iquioussen ont été effectuées «dans les 3 heures», s'est défendu le ministre.

Concernant le moment de la fuite et le lieu, Gérald Darmanin n'a pas donné plus de détails. «Il n'est manifestement plus en France, puisqu'il est manifestement en Belgique», a-t-il déclaré sur le plateau. Inscrit au fichier des personnes recherchées, l'imam «serait immédiatement placé en centre de rétention administratif» si jamais il était interpellé en France.

Au sujet d'une probable présence de l'imam en Belgique, Gérald Darmanin n'a pas réclamé que les autorités belges le remettent aux autorités françaises. «C'est une très bonne chose qu'il ne soit plus en France», s'est-il félicité.

Concernant la suspension du laissez-passer consulaire marocain, Gérald Darmanin a expliqué que les autorités marocaines attendaient «davantage d'informations» sur cet imam jugé «dangereux». «Je les ai données hier soir», a expliqué Gérald Darmanin, qui s'est dit confiant sur ce sujet.

refus d'obtempérer : «un toutes les demi-heures»

Le ministre de l'Intérieur est revenu sur les récentes affaires de refus d'obtempérer, notamment celles impliquant des tirs de policiers comme à Neuville-en-Ferrain mardi.

«Cela ne me choque pas personnellement que des policiers, pour se défendre, puissent utiliser leur arme dans les conditions prévues», a-t-il déclaré, expliquant que les forces de l'ordre «utilisaient leurs armes dans 0,5% des cas des refus d'obtempérer».

Gérald Darmanin a également rappelé que le nombre de refus d'obtempérer était en augmentation : «il y en a un toutes les demi-heures», police et gendarmerie confondues. 

Interrogé sur une éventuelle «présomption de légitime défense», Gérald Darmanin a balayé l'idée mais a «encouragé les policiers à intervenir». «Ils ont tout mon soutien a priori», a-t-il assuré.

stade de france : des «ratés»

«Qu'il y ait eu des ratés, c'est incontestable», a reconnu Gérald Darmanin en revenant brièvement sur les incidents du stade de France, le 28 mai dernier.

Accusé à l'époque d'avoir fait porter la responsabilité du fiasco sur les supporters britanniques et d'avoir menti sur les chiffres, Gérald Darmanin a reconnu sur CNEWS «un problème de délinquance important» aux alentours du stade.

«Je n'avais pas eu ces informations en tant que tel le premier soir», s'est-il défendu.

À suivre aussi

Ailleurs sur le web

Dernières actualités