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Gilets jaunes : un juge va enquêter sur les méthodes de l'ancien préfet de police de Paris Didier Lallement

Pendant toute la crise des Gilets jaunes, les méthodes de Didier Lallement avaient été vivement critiquées. Pendant toute la crise des Gilets jaunes, les méthodes de Didier Lallement avaient été vivement critiquées.[© FRANCOIS GUILLOT / AFP]

Un juge d'instruction va enquêter sur les pratiques de maintien de l'ordre de l'ancien préfet de police de Paris, Didier Lallement, accusé par deux figures des Gilets jaunes de les avoir mis en danger en les empêchant de manifester à Paris fin 2019.

La méthode Didier Lallement dans le viseur. Après des mois d'attente, une enquête a finalement été ouverte le 31 août dernier par un juge d'instruction parisien, qui a décidé de lancer des investigations sur les méthodes de celui qui fut le préfet de police de Paris de 2019 à 2022, Didier Lallement, et plus particulièrement sur la pratique de la «nasse», qui avait empêché certaines personnes de manifester.

La pratique de la «nasse» interroge

Les faits remontent au 16 novembre 2019, lorsque deux coorganisateurs de la manifestation anniversaire des Gilets jaunes, Priscillia Ludosky et Faouzi Lellouche, expliquent avoir été enfermés pendant trois heures lors de cet événement dans une «nasse», une technique policière qui consiste à encercler les manifestants.

Considérant avoir été retenus et empêchés de manifester, ils avaient déposé plainte en juin 2020 contre Didier Lallement et contre X pour «atteinte arbitraire à la liberté individuelle», «entrave à la liberté de manifestation» ou «mise en danger d'autrui».

Après un classement sans suite du parquet de Paris, une nouvelle plainte avec constitution de partie civile et des réquisitions de non-informer du ministère public, un juge d'instruction a finalement décidé de lancer une enquête sur ces faits, qui selon lui «peuvent légalement admettre une qualification pénale».

Une victoire pour les coorganisateurs de la manifestation, qui se sont exprimés via leur avocat, Me Guillaume Martine, qui salue «une excellente nouvelle». «Mes clients se félicitent qu'une information judiciaire soit effectivement ouverte et puisse faire la lumière sur ces pratiques, notamment celle de la nasse», a-t-il assuré.

Une pratique controversée au sujet de laquelle le Défenseur des Droits comme le Conseil d'Etat s'étaient déjà montrés dubitatifs, dénonçant notamment l'absence de réglementation, et ce, malgré son utilisation ces dernières années.

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