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Pouvoir d'achat : 510 euros par mois, c’est la somme qui manque aux Français pour ne plus se soucier de leur budget

Environ 8 sondés sur 10 ont constaté une hausse de leur facture d’énergie et du prix de leurs courses alimentaires. [DENIS CHARLET / AFP]

Avec la hausse généralisée des prix, le pouvoir d'achat est devenu la principale préoccupation des Français en 2022. Il leur manquerait en moyenne 510 euros par mois pour ne plus avoir à se soucier de leur budget.

Energie, alimentation, santé… L’inflation, en partie conséquence de la guerre en Ukraine, affecte les Français et même les plus aisés. Selon le 11e baromètre sur le pouvoir d'achat de l’institut CSA pour Cofidis, dont CNEWS dévoile les résultats ce mardi, 66% des Français estiment que leur pouvoir d'achat va diminuer au cours des 12 prochains mois, soit 29 points de plus que l’année dernière.

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Les foyers les plus aisés ne sont pas en reste. En effet, si en 2021, leur principale préoccupation était la santé (à 39%), suivie de l’insécurité (35%) et de l’environnement (33%), le podium de 2022 est bien différent. En effet, 55% des catégories aisées et 42% des catégories à hauts revenus sont avant tout préoccupées par leur pouvoir d'achat, suivi par la santé puis l’environnement. Les jeunes (18-24) se préoccupent quant à eux un peu moins du pouvoir d'achat, puisqu’il arrive en deuxième position de leurs préoccupations.

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Un manque de 510 euros pour bien vivre

Des inquiétudes notamment liées à l’explosion des prix de l’énergie et de l’alimentation. Selon le baromètre, il manque en moyenne aux Français 510 euros par mois pour ne plus avoir à se soucier de leur budget et de comment boucler les fins de mois, soit 43 euros de plus qu’en 2021. Il s’agit du plus haut niveau jamais observé. Environ 8 sondés sur 10 ont constaté une hausse de leur facture d’énergie et du prix de leurs courses alimentaires, et 64% sur leurs dépenses liées aux transports.

Cette somme supplémentaire de 510 euros ne servirait même pas aux «achats plaisir», mais pour des dépenses essentielles, à raison de 53% dans l’alimentation, 29% dans l’énergie et 20% dans la santé, selon l’étude. Une réalité qui semble bien loin de ce que l’Etat a promis aux familles modestes, avec la prime de rentrée unique et exceptionnelle de 100 euros qui doit être versée courant septembre.

«Le pessimisme des Français face à la gravité de la situation se fait sentir à bien des égards : ils repoussent leurs projets, se restreignent dans leurs achats du quotidien et tentent de trouver des solutions pour alléger l’impact de l’inflation», analyse Mathieu Escarpit, Directeur Marketing chez Cofidis France.

Réduction des dépenses non-essentielles

L’inflation a donc poussé les Français à changer leurs modes de consommation. Le baromètre CSA pour Cofidis révèle que 30% des Français ont décidé de repousser des projets nécessitant beaucoup de dépenses, comme un déménagement, des travaux ou un mariage.

Par ailleurs, au cours des 12 derniers mois, 59% des Français disent avoir réduit leurs dépenses non-essentielles, notamment dans l’habillement (42%), les loisirs (37%) et les équipements de la maison (21%).

Aussi, 58% des sondés affirment avoir fait davantage attention aux prix et cherché ceux les plus bas possibles, des bons plans et astuces pour soulager leur porte-monnaie. Les 18-24 ans ont aussi affirmé à 47% mettre de l’argent de côté pour faire face aux coups durs.

Cette tendance, bien qu’accentuée avec la guerre en Ukraine ou la crise du Covid, n’est pas nouvelle. 53% des Français considèrent que leur niveau de vie s’est détérioré ces dix dernières années, et 68% estiment que leur pouvoir d’achat a diminué sur cette période.

Etude réalisée sur un échantillon de 1.007 Français, représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus, par questionnaire auto-administré en ligne du 4 au 11 juillet 2022, constitué d’après la méthode des quotas sur les critères suivants : sexe, âge, profession, région de résidence et catégorie d’agglomération.

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