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Installation de migrants à la campagne : «le grand remplacement est pour Emmanuel Macron une nécessité», fustige Eric Zemmour

L'annonce par Emmanuel Macron, jeudi soir, de sa volonté de déplacer des réfugiés dans les campagnes a suscité de vives réactions de l'opposition. Avec celle d'Eric Zemmour en première ligne.

Emmanuel Macron a dévoilé jeudi les contours du futur projet de loi sur l’immigration, qui doit être présenté début 2023. Parmi les mesures possibles, l'une d'elles a particulièrement retenu l’attention : envoyer des réfugiés à la campagne.

Le but affiché est de mieux répartir le flux de migrants que la France peine à juguler. Le chef de l’Etat a ainsi annoncé que «les conditions de leur accueil seront bien meilleures que si nous les mettons dans des zones qui sont déjà densément peuplées, avec une concentration de problèmes économiques et sociaux massifs».

Le président de la République s’est également justifié en affirmant que cette arrivée d’étrangers permettrait de contrer la perte de population des espaces ruraux et pourrait éviter des fermetures de classes «des écoles et des collèges».

Réactions dans le camp patriote

Une telle idée a eu pour conséquence de vives réactions, à commencer par celle d’Eric Zemmour (Reconquête). L’ex-candidat à la présidentielle a estimé qu'«Emmanuel Macron le dit haut et fort : le Grand remplacement est pour lui une nécessité». Marine Le Pen a de son côté affirmé que les étrangers en situation irrégulière devraient plutôt «repartir chez eux». Elle a dénoncé l’incapacité d’Emmanuel Macron à faire appliquer la loi, faisant qu'il soit contraint de «la changer», et a déjà annoncé que le RN s’y opposerait.

La député européenne France Jamet (RN) a interpellé le président en lui disant que «nos campagnes n’ont pas besoin de migrants. Elles ont besoin de médecins, de policiers et de postiers». 

L’idée d’Emmanuel Macron fait écho à un projet mené par la commune de Callac, dans les Côtes-d’Armor. Le maire a expliqué qu’il s’agissait d’accueillir et d’accompagner sur plusieurs années quelques dizaines de migrants à qui l’Etat «a accordé le statut de réfugié politique». Le but est de revitaliser le territoire, a-t-il été avancé.

Là encore, des accusations de «grand remplacement» ont fusé et une manifestation doit avoir lieu ce samedi 17 septembre devant la mairie pour s’opposer à cette idée. Le parti Reconquête d’Eric Zemmour et le Parti de la France s’y sont notamment associés. Une contre-manifestation doit également avoir lieu la même journée.

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