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Chantage à la sextape à Saint-Etienne : un élu d’opposition affirme avoir subi des pressions sur fond de vidéos lors des municipales

Ali Rasfi, candidat sur une liste de gauche et assesseur d’un bureau de vote, aurait été filmé à son insu lors des municipales en mars 2020. [COR / AFP].

Alors que le maire de Saint-Etienne (Loire), Gaël Perdriau, défraye la chronique dans une affaire de chantage à la vidéo intime visant Gilles Artigues, son ancien premier adjoint, Ali Rasfi, élu d’opposition, assure lui aussi avoir subi des pressions liées à des vidéos pendant les dernières municipales, apprend-on ce vendredi.

Une affaire dans l'affaire ? Après les révélations concernant un chantage à la vidéo intime visant Gilles Artigues, l'ancien premier adjoint du maire de Saint-Etienne (Loire) Gaël Perdriau (LR), un conseiller municipal d’opposition affirme à son tour avoir subi des pressions sur fond de vidéos lors des dernières municipales.

D'après des informations de franceinfo et du Progrès, Ali Rasfi, candidat sur une liste de gauche et assesseur d’un bureau de vote en mars 2020, dit ainsi avoir reçu plusieurs messages de Mohamed Ghoulam, chargé de mission au cabinet du maire, dont un SMS particulièrement menaçant : «Tu as été filmé en train d’influencer les électeurs, sache que nous ferons usage de la vidéo.»

S'il dément fermement les accusations, Ali Rasfi concède cependant avoir bien discuté avec des électeurs, tout en respectant, assure-t-il, ses responsabilités d'assesseur. Il soupçonne toutefois bien certaines personnes de l’avoir filmé à son insu dans son bureau de vote. «Mais ce n’est plus de la politique là, on rentre dans un autre monde !», s’énerve-t-il dans des propos rapportés par franceinfo.

Un dernier message a aussi confirmé ses soupçons : «Dis-toi qu’il y a des téléphones portables de partout qui filment tout et tout le monde…»

Pour Ali Rasfi, l’affaire révélée par Mediapart en août dernier, «fait état d'un système en vigueur depuis très longtemps. Nous sommes, nous les élus d'opposition, soumis à une surveillance particulière où on ne peut pas faire un mouvement, un geste, sans cette peur d'être filmé en permanence», a-t-il encore raconté à franceinfo.

Gaël Perdriau mis à mal

Jeudi soir, Gaël Perdriau a été mis en retrait de la présidence de Saint-Étienne Métropole. Concernant la mairie de Saint-Étienne, selon francebleu, une réunion devait également se tenir jeudi soir, mais jusqu'à ce vendredi rien n'a filtré. La tenue d'un conseil municipal est évoquée pour lundi.

En attendant, ce vendredi, c'est Samy Kéfi-Jérôme, adjoint au maire en charge de l'éducation, également mis en cause dans l’affaire de chantage politique à la sextape, qui a annoncé sa démission.

«J’ai présenté ce matin ma démission de mes mandats de conseiller municipal et conseiller métropolitain» à la préfète de la Loire «et j'en ai informé monsieur le maire», écrit-il dans un communiqué relayé par l'AFP.

Samy Kéfi-Jérôme avait déjà été démis de ses fonctions de délégué à la stratégie digitale par le président de la région Laurent Wauquiez, dès les premiers jours de l’affaire.

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