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Robert Broussard, Ange Mancini... Pourquoi Emmanuel Macron a-t-il invité à dîner mardi soir des grandes figures de la police ?

Emmanuel Macron souhaite rendre hommage aux «grands flics» de France. [Ludovic MARIN / POOL / AFP]

Les anciens «grands flics» ont été reçus mardi soir à l’Élysée pour un dîner autour d'Emmanuel Macron. Le chef de l’État a souhaité leur rendre hommage et avoir leur avis sur la profession de policier ainsi que les évolutions apportées au métier durant les dernières années.

Des «grands flics» pour de précieux avis. Le président Emmanuel Macron a invité à dîner mardi soir quelques «grandes figures de la police» de ces dernières décennies. L'objectif : discuter notamment du rôle de «l'institution policière» face «aux nouvelles menaces», a indiqué l'Élysée.

Le chef de l'État «a souhaité pour la première fois les réunir pour leur rendre hommage, parler avec eux de la fierté d’être policier et recueillir leurs avis sur l’institution policière contemporaine face aux nouvelles menaces après les renforts de moyens et les évolutions procédurales apportées ces cinq dernières années», selon la présidence.

Parmi les invités, figuraient Robert Broussard, Ange Mancini, Charles Pellegrini, Jo Querry et Frédéric Péchenard, ce dernier étant vice-président LR du conseil régional d'Ile-de-France, notamment en charge des questions de sécurité.

Des reformes au coeur des échanges

Ils «ont travaillé sur des affaires célèbres», a précisé l'Élysée, comme la French Connection, la traque de Jacques Mesrine, la fusillade du bar parisien du Thélème en 1975, l’assassinat du député Jean de Broglie en 1976 ou encore la prise d'otage d'une maternelle à Neuilly en 1993 par «Human Bomb».

Ce dîner a eu lieu alors que le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin et le directeur général de la police nationale Frédéric Veaux défendent leur projet de réforme de la police judiciaire, qui prévoit de placer tous les services de police d'un département -renseignement, sécurité publique, police aux frontières (PAF) et police judiciaire (PJ) -sous l'autorité d'un seul Directeur départemental de la police nationale (DDPN), dépendant du préfet.

Gérald Darmanin et Frédéric Veaux étaient d'ailleurs présents à ce dîner.

La réforme de la police nationale, qui est, elle, soutenue par le chef de l'État rencontre l'opposition d'enquêteurs de la PJ qui craignent la dilution de leur savoir-faire, voire l'abandon de certains territoires. La Conférence nationale des procureurs de la République (CNPR) a également exprimé son inquiétude.

Lors d'un déplacement à Nice en janvier, Emmanuel Macron avait réaffirmé son ambition de doubler le nombre de policiers présents sur le terrain d'ici à la fin de la décennie.

Cela passera notamment par une augmentation de «8.500 postes de policiers et gendarmes» en cinq ans, dont «3.000 dès 2023», a précisé la Première ministre Elisabeth Borne le 6 septembre, à la veille de la présentation en Conseil des ministres d'une nouvelle version du projet de loi d’orientation et de programmation du ministère de l’Intérieur (Lopmi). La lopmi est examinée actuellement en première lecture au Sénat.

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