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Tirs de policiers sur une voiture à Stains : deux agents mis en examen pour «violences volontaires»

Photo d'illustration. Photo d'illustration. [© Valery HACHE / AFP]

Deux policiers ont été mis en examen pour violences volontaires et placés sous contrôle judiciaire après avoir grièvement blessé par balles un conducteur et sa passagère à Stains le 16 août 2021, a communiqué le parquet de Bobigny (93) ce vendredi 7 octobre.

Les deux agents de la brigade anti-criminalité (BAC) de Stains – qui avaient tiré sur une voiture le 16 août 2021 – ont été mis en examen aux mois de septembre et octobre pour «violences volontaires ayant entraîné une ITT supérieure à huit jours par personne dépositaire de l'autorité publique et avec usage de leur arme de service», a-t-on appris ce vendredi.

deux personnes blessées

Pour rappel, les deux policiers âgés de 28 et 31 ans étaient sur le point de contrôler le conducteur d'une voiture au niveau du boulevard Maxime Gorki à Stains, mais ce dernier, après avoir dans un premier temps coupé le contact, avait finalement fait machine arrière, percutant un policier. Il avait alors pris la fuite avant que les deux policiers ne se mettent à tirer en direction du véhicule.

Le conducteur avait alors reçu plusieurs balles au thorax, au bras et au pubis, tandis que la passagère et compagne, allongée sur la banquette arrière, avait été gravement blessée au dos. Poursuivi pour «refus d'obtempérer» et «violence avec arme», en l'occurrence sa voiture, le conducteur de 37 ans a été condamné en février à deux ans de prison par le tribunal de Bobigny.

Ce dernier a fait appel et doit être de nouveau jugé à Paris, ce mardi 11 octobre. Lors de son procès, il avait assuré avoir été surpris par l'intervention des policiers.

Cette affaire fait écho aux nombreuses autres qui impliquent un refus d'obtempérer. Cette semaine, dans la nuit du mardi 4 au mercredi 5 octobre, la passagère d'un véhicule en fuite a ainsi été tuée à Grenoble, en Isère.

Les deux policiers mis en examen ont désormais l'interdiction d'exercer leur activité professionnelle sur la voie publique et de porter ou de détenir une arme, et ce, «dans l'attente des suites de la procédure judiciaire», a indiqué le parquet de Bobigny.

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