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Pénurie de carburants : «Il a fallu que nos concitoyens soient pris en otage, pour qu’enfin, les salariés de Total aient le minimum», déplore Nicolas Dupont-Aignan

Invité ce vendredi 14 octobre dans La Matinale de CNEWS, Nicolas Dupont-Aignan, député de l'Essonne et président de Debout la France est revenu sur la grève des salariés de TotalEnergies.

«Nous sommes dans un pays incroyable», a estimé Nicolas Dupont-Aignan, président du mouvement Debout la France et candidat malheureux à la présidentielle, dans la Matinale de CNEWS ce vendredi.

«Il a fallu que les Français vivent un enfer, que le gouvernement n’a pas vu, il a fallu que nos concitoyens soient pris en otages, pour qu’enfin, une société qui accumule autant de profits, en fasse partager ses salariés qui travaillent dur», a souligné le député de l’Essonne, qui a rappelé que le PDG de TotalEnergies, Patrick Pouyanné, a vu son salaire augmenter de 52 % l’année dernière, et qu’une prime exceptionnelle de 2,6 milliards d’euros sera reversée aux actionnaires du groupe.

«C’est une très belle société. Mais à aucun moment, ils n’ont pensé qu’il fallait partager avec les salariés», a déploré Nicolas Dupont-Aignan. «Je comprends la colère des salariés français. (…) Il est normal que des entreprises gagnent de l’argent. Il est inadmissible que, dans la société française, des patrons du CAC40 s’octroient des dizaines de millions d’avantages et ne comprennent pas que leurs entreprises sont en péril s’ils ne redistribuent pas une partie aux salariés qui font face à l’inflation», a-t-il affirmé.

Selon Nicolas Dupont-Aignan, cette situation de grève et de blocage est imputable au «mépris» du gouvernement pour la classe des travailleurs.  «Si le gouvernement avait été plus ferme, depuis des mois, en disant que quand il y a des superprofits, on les partage. Le gouvernement ne comprend pas ce qu’est la France qui travaille», a déclaré le président de Debout la France. 

Au terme de plus d’une semaine de grève, la direction de TotalEnergies a trouvé un compromis avec les syndicats majoritaires, mais sans la CGT, avec une augmentation des salaires de 7 % et le versement d’une prime allant de 3.000 à 6.000 euros. La CGT, qui a dénoncé «une mascarade» et quitté la table des négociations, a affirmé que la grève pour les salaires a été reconduite dans les cinq sites de TotalEnergies. En revanche, la grève a été levée tôt vendredi à la raffinerie Esso-ExxonMobil de Gravenchon, en Normandie, comme dans celle de Fos-sur-Mer jeudi.

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