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Aurore Bergé : «Le droit à l'IVG est un combat vital que nous nous devons de mener»

Pour Aurore Bergé, les droits des femmes ne sont jamais acquis. [JOEL SAGET / AFP]

Alors que le groupe écologiste au Sénat présente ce mercredi une proposition de loi pour inscrire le droit à l’IVG et à la contraception dans la Constitution, la cheffe de file des députés Renaissance Aurore Bergé revient pour CNEWS sur l’importance d’inscrire «le respect de l’IVG» dans la Constitution.

Trois propositions mais un même combat. Ce mercredi 19 octobre, le groupe écologiste au Sénat présente une proposition de loi pour inscrire le droit à l’IVG et à la contraception dans la Constitution. Dans le même temps, deux autres propositions similaires sont portées par Aurore Bergé chez Renaissance et Mathilde Panot chez La France Insoumise.

Pour CNEWS, la présidente du parti présidentiel à l’Assemblée nationale revient sur son objectif de protéger les droits des femmes. Celle qui avait déjà défendu l’allongement en France du délai légal de l’IVG, voté à la fin de la précédente législative, rappelle l’importance d’un tel combat qui, selon elle, est «vital».

Pourquoi est-il important d'inscrire «le respect de l'IVG» dans la Constitution ?

Les droits des femmes ne sont jamais acquis. Et notre responsabilité est de les protéger autant que nous le pouvons et dès que nous en avons l'opportunité.

Nul ne sait qui sera au pouvoir dans notre pays dans 15 ou 30 ans. Mais je sais qu’aujourd’hui en tant que parlementaire, nous avons le pouvoir d’agir et de garantir ce droit dans notre Constitution. C’est donc notre devoir.

Qu'est-ce que cela va changer ?

L’objectif n’est pas d’avoir un effet de communication : nous voulons protéger les droits des femmes. En l'inscrivant dans notre Constitution, ce droit devient un droit opposable.

Quelles sont les différences entre la proposition de loi Renaissance et celles des écologistes et de la France Insoumise ?

Nous poursuivons le même objectif sur ce sujet. Et j'espère surtout qu'elle fera consensus et sera adoptée à l'unanimité de notre Assemblée.

Quelle réponse apportez-vous à ceux qui disent que vous importez un débat, des craintes des Etats-Unis et que la situation n'est pas la même en France ?

Aujourd'hui la situation n'est pas la même. Qui peut préjuger pour l'avenir ? Personne ! Ne faisons pas comme aux Etats-Unis : ils auraient pu agir, ils auraient dû. Maintenant des milliers de femmes risquent la prison si elles ont recours à l'IVG.

Que font les membres de Renaissance pour garantir l'accès à l'IVG ?

Nous l’inscrivons à l’ordre du jour de notre première niche parlementaire fin novembre. Et nous continuons à nous mobiliser pour la santé des femmes, par exemple en rendant gratuite la contraception d'urgence pour les moins de 26 ans.

Pourquoi ce combat vous tient-il tant à cœur ?

Parce que c'est un combat pour la liberté, pour l'émancipation, pour les femmes. Un combat vital que nous nous devons de mener.

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