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Paris : la plate-forme «Je signale mon bus» ouverte pour alerter sur le manque de bus

Des gens patientent à l'arrêt du bus Opéra. Des usagers patientent à l'arrêt du bus Opéra. [© Christophe ARCHAMBAULT / AFP]

Face au manque cruel de bus et à l'allongement des temps d'attente dont souffrent Paris et les villes de petite couronne, le groupe des élus communistes parisiens vient de lancer une plate-forme – baptisée «Je signale mon bus» – afin d'alerter les responsables des transports en commun franciliens, et dénoncer ce qui est à leurs yeux une «rupture de droit».

«Face au dysfonctionnement des bus, les élus communistes parisiens lancent une plate-forme pour signaler les temps d’attente», a communiqué le groupe ce mercredi 19 octobre, à la veille de l'organisation d'un grand rassemblement ce jeudi à 8h devant la Gare du Nord, afin d'annoncer publiquement le lancement de «Je signale mon bus».

Une plate-forme «qui fait office de pétition»

Une plate-forme «qui joue le rôle de service public», selon le président du groupe Nicolas Bonnet-Ouladj, qui défend «à la fois l'idée de montrer cette carence en nombre de bus, de recenser les retards et les temps d'attente et à la fois celle d'être force de revendication». «Adressée à tous les usagers», elle fait selon lui «office de pétition», afin de réclamer le «renforcement du service public».

Car pour l'élu communiste du 12e, il y a urgence tant les temps d'attente sont devenus «complètement scandaleux», avec parfois «30 voire 40 minutes d'attente entre deux bus». «Cette situation impacte au quotidien les usagers qui doivent se rendre au travail, se déplacer : tout simplement vivre», peut-on lire dans le communiqué annonçant le lancement de la plate-forme, mise en ligne ce mercredi.

Et le principe est simple, comme l'explique Nicolas Bonnet-Ouladj, les usagers n'ont qu'à se rendre sur le site jesignalemonbus.fr et remplir le questionnaire, avec le numéro du bus, le temps d'attente, la date et leurs coordonnées. Les informations collectées seront ensuite envoyées à la présidente de la région et d'Ile-de-France Mobilités (IDFM) Valérie Pécresse et au directeur général de la RATP fraîchement nommé Jean Castex.

Comprendre et analyser la situation

«Cette plate-forme permet également de s'opposer à la hausse prévue du pass navigo et de réclamer un retour à une situation normale», ont également fait savoir les élus communistes, qui réclament depuis des mois le retour à la normale de l'offre dans les transports en commun franciliens. Une offre pourtant quasiment revenue à la situation d'avant-Covid, selon IDFM.

En outre, le président du groupe communiste au Conseil de Paris entend surtout «analyser ces retards». «Aujourd'hui, à la RATP, le nombre de grévistes est en hausse, les arrêts maladies sont deux fois plus importants qu'en 2019, le nombre de licenciements au premier semestre 2022 est de 176 contre 102 sur la même période l'an passé», constate-t-il, rappelant que la RATP cherche encore à «recruter 1.600 conducteurs et machinistes».

«Il y a un vrai problème», avec des conducteurs «agressés, mal payés, en mal-être quotidien face à une direction qui n'écoute pas, qui n'entend pas et qui ne veut pas négocier», dénonce Nicolas Bonnet-Ouladj, qui considère que la situation actuelle est «une entrave au droit de se déplacer», alors que les transports en commun «sont essentiels pour plus de 80 % des Parisiens».

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