Made.com : au bord de la faillite, le site ne prend plus aucune nouvelle commande

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Faute de repreneur, le pure-player de la décoration d'intérieur MADE.com pourrait bien disparaître. C'est ce qu'a annoncé l'un de ses fondateurs, Ning Li, qui s'est dit «impuissant» face à la faillite annoncée de cette société anglaise fondée en 2010.

La société, spécialiste sur Internet de la vente d'objets de design à prix raisonnables, serait actuellement au bord de la faillite, un an et demi après son entrée à la Bourse de Londres. Son action s'est même effondrée de 90 % cette semaine, valant désormais moins d'un penny (0.03 euro), contre 200 pence (2,3 euros) le jour de son entrée.

Tous les meubles «épuisés»

Même le site Internet est en berne, où l'ensemble de la collection est estampillée «épuisée» et sur lequel un message d'accueil a été laissé : «nous sommes désolés MADE.com ne prend plus de nouvelles commandes. Nous vous remercions pour votre patience et espérons pouvoir reprendre les commandes au plus vite».

Dans un message laissé sur les réseaux sociaux, Ning Li, l'un des co-fondateurs de MADE.com, a fait part de sa tristesse à l'annonce du probable dépôt de bilan de cette entreprise, qui a pourtant été florissante durant une bonne décennie. Une «annonce déchirante» selon lui, alors que la société «vient d'annoncer qu'elle n'a pas réussi à obtenir un financement de sauvetage et a cessé de prendre des commandes».

«Il y a 12 ans, mes cofondateurs et moi avons lancé une entreprise naissante avec un budget restreint à Nottinghill, avec l'idée simple de rendre le design haut de gamme accessible à tous», se rappelle Ning Li, qui se félicite que l'idée de départ soit «devenue une entreprise de 430 millions de livres sterling (près de 500 millions d'euros) en ventes l'année dernière».

«La marque était mon bébé», poursuit-il, se disant «peiné de voir que soudainement la bouée de sauvetage des 800 employés et de centaines de fournisseurs – certains d'entre eux sont dans l'entreprise depuis plus d'une décennie – est en danger». Lui qui a démissionné en 2017 se dit «impuissant» face à la situation.

Les raisons de cette descente aux enfers ? Des perturbations dans la chaîne logistique, avec des produits conçus en interne mais fabriqués en Asie, en parallèle d'une chute de la demande, notamment en raison de l'inflation. Il y a un mois déjà, la société avait expliqué qu'elle évaluait «différentes options stratégiques», notamment de vendre.

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